L’Union police nationale (UNAPOL) existe depuis un an et les acteurs de ce syndicat des policiers se sont réunis hier vendredi 28 juillet 2017 en Assemblée Générale. Il s’est agi au cours de cette rencontre, de faire un bilan des 12 premiers mois d’existence du syndicat, et de se projeter dans les années à venir.

C’est sous le parrainage du commissaire de police à la retraite Emmanuelle KYELEM, celui-là même qui a créé en 1966 le premier syndicat de la police, personne ressource, selon le SG adjoint de l’UNAPOL, dans la création de leur syndicat, et de BASSOLMA BAZIE, SG de la CGTB que s’est ouverte la séance de travail marquant la commémoration.


Dans le discours du SG de l’UNAPOL (en mission), lu par son adjoint, celui-ci a tenu à rappeler le contexte dans lequel leur enfant est né. Il a rappelé que ce syndicat n’est pas un instrument pour attiser l’indiscipline dans les rangs, mais « cette structure syndicale est un organe de veille, d’alerte et d’orientation ». Selon lui, depuis toujours, les policiers ont manqué de cette orientation et étaient meurtris dans leurs âmes, assoiffés de justice sociale, de transparence, d’équité et de management adéquat des hommes.

Pour lui, les acteurs de la création de l’UNAPOL ont joué jusqu’à leurs privilèges (des postes de responsabilités) contre les intérêts matériels et moraux des policiers et de la police nationale. Et pour lui, les récents évènements ont légitimé leur plateforme revendicative. Et à nos jours grâce à cette lutte, les acquis suivants ont été engrangés : la relance de la construction de la nouvelle Direction générale de la Police, la relecture de la loi 045, l’érection de l’Ecole de la police en Etablissement Public de l’Etat (l’arrêté de la mise en place de la commission a déjà été signé), la constitutionnalisation de la police (en bonne voie selon lui) et un décret en cours d’élaboration sur la question des services payés.


Après le SGA, le commissaire à la retraite a pris la parole pour faire un bref rappel de la lutte syndicale au sein de la police depuis les années 60. Enfin BASSOLMA BAZIE a félicité et encouragé les acteurs de ce syndicat. Selon lui, « la manière de vivre utile n’est pas le fait d’avoir un certain nombre de villas et de comptes bancaires. Mais pour nous, vivre utile c’est avoir la maturité de s’assumer ». Et ces acteurs se sont assumés, donc ont vécu utile, selon lui.

La célébration s’est poursuivie ce samedi 29 juillet 2017, devant la direction générale de la police avec un cross. Et tous sont d’accord avec Bassolma BAZIE qu’un homme qui vit sans idéal n’est pas un homme, et le mouvement syndical a pour idéal un peuple burkinabè libre et digne ».

Ernestine W. OUEDRAOGO

Lefaso.net

Source: LeFaso.net