L’annonce officielle de l’admission du Burkina Faso au statut de pays prioritaire de l’Initiative Présidentielle contre le Paludisme (President’s Malaria Initiative-PMI) des USA a été faite au cours d’une conférence de presse entre le ministre de la santé, Pr Nicolas Méda, et le chargé d’affaires de l’ambassade des USA au Burkina Faso, David K. Young. Cette conférence a eu lieu, ce vendredi, 29 septembre 2017, dans l’enceinte du ministère de la santé.

« Le paludisme constitue un problème majeur de santé publique (…) et demeure, de par le monde, la première cause de morbidité et de mortalité », a déclaré le ministre de la santé à l’entame de son allocution.

En effet, les chiffres évoqués par le ministre sont assez révélateurs de la proportion qu’à atteint le paludisme au Burkina Faso. Ainsi, les statistiques sanitaires ont fait état de 43, 38% de motifs de consultation ; de 44, 63% de motifs d’hospitalisation ; et de 21,84% de causes de décès.

Il soutient également que, bien que toute la population burkinabè soit à risque, ce sont les enfants âgés de moins de cinq (5) ans et les femmes enceintes qui sont les plus vulnérables.

Ainsi, au regard de ces chiffres et de cette situation alarmante, le Burkina Faso, à travers l’adoption d’un programme national mettant en œuvre à tous les niveaux du système de santé des plans stratégiques quinquennaux suivant les recommandations et initiatives mondiales, s’est engagé à lutter contre cette endémie.


Egalement, au plan mondial, des efforts et des actions conjugués passant par des programmes et des initiatives, et allant dans le sens de la lutte contre cette maladie, ont vu le jour. Malgré toutes ces démarches entreprises, la lutte en vue de l’éradication de cette endémie reste un défi.

C’est dans ce contexte de lutte que le Burkina Faso, selon les dires du ministre « enregistre le renforcement de l’appui d’un grand partenaire dans le combat contre l’endémie palustre : l’Initiative Présidentielle contre le paludisme(PMI) du gouvernement des Etats-Unis ».

Ainsi, depuis octobre 2009, avec l’USAID / PMI, en passant par octobre 2013 avec la mise en place du projet ‘’Improving Malaria Care (IMC)”, et en aboutissant au projet PSM, en août 2016, l’on a contribué à l’amélioration des résultats au Burkina Faso.


David Young, lors de son allocution, s’est tout d’abord dit heureux de prendre part à cette conférence. Ensuite, est revenu sur l’apport financier de son pays à travers l’USAID depuis 2009. « Les Etats-Unis se sont engagés à accompagner le Burkina Faso (…) avec un appui financier annuel qui a plus que doublé en huit ans, passant de 3,5 milliards de FCFA en 2010 à plus de 8,4 milliards de FCFA en 2017 », a-t-il soutenu.

Au vu donc des résultats encourageants des actions conjuguées entre le Burkina Faso et les différents projets américains parmi lesquels figure en pôle position l’Initiative Présidentielle contre le paludisme, « l’administration Trump et le congrès américain ont décidé de renforcer notre soutien au Burkina Faso pour en faire un pays cible à part entière de PMI », a affirmé le chargé d’affaires de l’ambassade américaine. Et d’ajouter et : « l’annonce officielle désignant le Burkina Faso comme pays prioritaire pour le financement du programme paludisme a été faite ce 21 septembre 2017 lors des assises de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New-York ».


Il avance par ailleurs que, « grâce à cet engagement, notre appui financier au programme national de lutte contre le paludisme va passer de 8,4 milliards FCFA en 2017 à près de 14,6 milliards FCFA en 2018. Et va s’ajouter à celle déjà fournie par le gouvernement américain à travers le Fonds Mondial (…) ».

Pour rappel, l’Initiative Présidentielle contre le paludisme(PMI) est un programme dirigé par l’agence des Etats-Unis pour le développement International (USAID) et mis en œuvre conjointement avec les centres américains pour le contrôle des maladies (CDC).

L’initiative PMI a été lancée en 2005 par le Président Georges W. Bush.

Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net