Après le rendez-vous manqué de 2020, dû à la pandémie du COVID-19, le Traité d’Amitié et de Coopération entre la Burkina et la Côte d’Ivoire renoue avec ses assises. Cette année, c’est la capitale économique ivoirienne, Abidjan, qui accueille, du 24 au 27 juillet 2021, la IXème Conférence au Sommet du Traité qui va revisiter des questions relatives à la fraternité, au vivre-ensemble entre les deux peuples et au développement.

C’est par les travaux des experts des deux pays qu’a démarré le TAC IX. Cette étape, préparatoire du Conseil conjoint de gouvernement (27 juillet), va durer deux jours. Elle sera suivie, le 26 juillet, de la réunion conjointe des ministres des affaires étrangères.


Les projets dans le cadre du TAC sont nombreux et brassent plusieurs secteurs. Il s’agit des volets relatifs à l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao. Les projets, ce sont aussi l’énergie électrique et les hydrocarbures ; le renforcement des capacités énergétiques ; la matérialisation des frontières, le transport aérien, l’Education, la migration ; le commerce ; le transit ; le transport sur le corridor Abidjan-Ouagadougou ; la fluidité routière sur le corridor Abidjan-Ouagadougou ; la lutte contre la traite transfrontalière des enfants ainsi que des questions spécifiques, relativement notamment à la post-évacuation du mont Péko, la coopération dans le domaine de la sécurité et de lutte contre le terrorisme.

Les deux délégations vont donc examiner les points à l’ordre du jour, aux fins de parvenir à des résultats à même de faciliter l’adoption, par les autorités, d’orientations politiques adaptées et de décisions appropriées devant contribuer au renforcement de la mise en œuvre effective des projets et programmes du TAC.


« Certes, la coopération entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso a engrangé de nombreux acquis Mais, certains évènements malheureux comme les récentes attaques terroristes au nord du Burkina Faso ainsi que les difficultés à la COVID-19 viennent nous rappeler qu’il demeure de multiples défis à relever. Il s’agit entre autres sur le plan politique, sécuritaire, sanitaire, économique, énergétique et environnemental », a, à l’ouverture des travaux, expliqué le directeur général de la Coopération bilatérale du ministère des Affaires étrangères, de la coopération, de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’Extérieur, l’ambassadeur Olivia Rouamba.


« Notre commune volonté de bâtir une coopération bilatérale fructueuse, est en parfaite harmonie avec les aspirations profondes et légitimes des peuples ivoirien et burkinabé qui suivent avec beaucoup d’intérêt chacune de nos rencontres dans le cadre du TAC », a, pour sa part, situé le directeur général des relations bilatérales du ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora de la République de Côte d’Ivoire, Maes Ennio. De ce fait, poursuit-il, les experts se doivent de tout mettre en œuvre pour aboutir à des recommandations pertinentes.

De g.à d. : L’ambassadeur du Burkina en Côte d’Ivoire, Mahamadou Zongo ; les co-présidents Olivia Rouamba et Maes Ennio ; l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Burkina, Kapiélétien Soro.

Les travaux des experts se déroulent en commissions et en plénière. Quatre commissions ont été mises en place. Il s’agit de la commission Politique, diplomatie, intégration, défense, sécurité, coopération administrative et frontalière, justice ; celle traitant des matières relatives à la fluidité du trafic, la libre circulation des personnes et des Biens, aux transports, infrastructures routière, ferroviaire et aérienne, au commerce, à l’industrie, l’énergie, au pétrole et aux mines.

La commission 3 est relative à l’agriculture, au foncier rural, à l’environnement, à la production animale et aux ressources halieutiques, aux eaux et forêts, aux postes, aux communications et aux technologies de l’information et de la communication, à l’urbanisme et Habitat. Quant à la quatrième commission, elle porte sur l’enseignement, la recherche scientifique, la solidarité, l’emploi, la Fonction publique, la modernisation de l’Administration, la jeunesse, la santé, les sports, la Famille, la Femme et les enfants, les affaires sociales et culturelles.


Le dernier TAC, juillet 2019 , avait, sous la houlette des présidents Roch Kaboré et Alassane Ouattara, consacré la signature de nouveaux accords dans les domaines des frontières, des mines et géologie, de la protection des enfants et adopté un nouveau format qui était prévu pour entrer en vigueur après la tenue du prochain TAC à Yamoussoukro en juillet 2020 (édition annulée).

Pour rappel, le Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso a été signé le 29 juillet 2008 à Ouagadougou par les présidents Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo. Il a pour objectifs-clés d’instaurer un cadre permanent de concertation entre les deux pays ; mettre en place un partenariat dynamique pour garantir la stabilité et la prospérité des deux pays ; consolider les relations privilégiées de fraternité et de coopération dans les grands domaines d’intérêt commun notamment culturel et artistique ; stimuler le processus d’intégration sous-régionale et promouvoir le bien-être des peuples burkinabè et ivoirien.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net