Après l’opérationnalisation de sa bibliothèque virtuelle, d’où des milliers de documents sont accessibles et téléchargeables gratuitement, l’Organisation pour la promotion de l’Education nationale (OPEN) Burkina a lancé le jeudi, 25 janvier 2018 à Ouagadougou, et sous la présidence du ministre d’Etat, ministre de la sécurité, Simon Compaoré, la version mobile de son site web. Outre la documentation, l’organisation met à la disposition des acteurs, un « Wikipédia offline », un outil qui permet de faire des recherches sans connexion internet.

Tout est parti en 2011, lorsque l’actuel député, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, alors étudiant à l’Université de Maastricht aux Pays-Bas, et de concert avec ses amis burkinabè, hollandais et anglais, a lancé l’idée de regrouper de la documentation pour la rendre accessible à l’ensemble des acteurs de l‘éducation. Où qu’ils se trouvent au Burkina. Le constat ayant été fait que la plupart des établissements du pays brillent non seulement par un manque de bibliothèque, mais qu’également, les élèves d’un même niveau n’ont pas les mêmes chances d’avoir accès à une documentation de qualité. Commence alors une opération de collecte et de numérisation de livres, romans, cours et anciens devoirs, sujets d’examen, exposés d’élèves, littératures classique et contemporaine, bandes dessinées, documents de pédagogie, etc… Le tout, dans une parfaite collaboration avec une équipe d’enseignants et des établissements connus pour leur qualité d’enseignement.

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L’équipe permanente avec le coordonnateur

« L’éducation, ce n’est pas seulement rentrer dans une classe et prendre uniquement ce que le professeur offre comme cours. Je suis enseignant (ndlr : il dispense des cours à l’Institut d’ingénierie de l’eau et de l’environnement, 2iE), nous donnons un peu à l’élève, qui doit aller faire un travail de recherche. C’est de là que naît l’esprit critique, l’innovation », a relevé Dr Ouédraogo. Internet et ses possibilités sont donc prises pour prétexte et opportunités par les géniteurs d’OPEN-Burkina pour apporter leur contribution aux efforts de l’éducation. « Penser qu’on peut enlever le téléphone entre les mains des élèves, c’est utopique », estime le coordonnateur, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, qui pense qu’il faut plutôt faire de ces technologies une force pour l’apprentissage.

C’est fort de tout cet environnement que les responsables de l’organisation ont lancé la version mobile de cette documentation. Ainsi, désormais, chaque individu peut disposer de toute la documentation à travers son téléphone-portable, sa tablette, une liseuse, un ordinateur-portable ou un ordinateur de bureau.

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Le patron de la cérémonie, le ministre d’Etat, ministre de la sécurité, Simon Compaoré s’est réjouit du chemin parcouru

Outre le plateau de documents, le kit que propose OPEN-Burkina comporte un « Wikipédia offline » (la plus grande encyclopédie qui permet de faire des recherches sans connexion Internet), wikitionary et Wiktionary (en Anglais et en Allemand).

« On est en mesure de mettre des contenus de cours qui sont adaptés à nos réalités et faire en telle sorte que l’éducation puisse prendre son envol au niveau du Burkina Faso. C’est vraiment un projet très important », a apprécié le responsable de la transformation numérique à Orange Burkina, Issaka Kanazoé. Il promet, de ce fait, l’accompagnement de sa société à OPEN-Burkina pour que l’objectif visé soit atteint pour le bonheur des élèves, étudiants, enseignants, parents d’élèves, etc.

« Bachir Ouédraogo, we are proud of you and your team (Dr Bachir Ouédraogo, nous sommes fiers de vous et de votre équipe) », a lancé le ministre d’Etat, ministre de la sécurité, Simon Compaoré, patron de la cérémonie.

Témoin des débuts de ce projet, et alors même qu’il était le maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré, à ce que disent les promoteurs, fut une des premières autorités à croire et à encourager le projet dès sa gestation. Six ans après, c’est avec fierté qu’il dit retrouver des jeunes qui ont tenu mordicus à leur idée. Occasion pour tirer son chapeau surtout au coordonnateur, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, dont il n’a de cesse relever les mérites et la détermination au quotidien à aller de l’avant. Au regard de la pertinence de l’initiative pour le Burkina, le ministre Simon Compaoré a suggéré aux promoteurs la tenue des conférences publiques dans l’ensemble des chefs-lieux de région. Mieux, il a promis de plaider auprès du gouvernement pour un accompagnement dans cette optique, convaincu qu’une telle activité bénéficiera à tout le pays, à sa jeunesse en particulier.

Pour Simon Compaoré, outre son apport direct en faveur du monde de l’éducation, OPEN-Burkina est une sorte d’éveil de conscience de la jeunesse ; comme quoi, « là où il y a une volonté, il y a un chemin ». OPEN-Burkina étant aussi la promotion du civisme et du goût à l’entreprenariat.

O.L

Lefaso.net

Source: LeFaso.net