Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salifou Ouédraogo, a présidé le premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’année 2019 de son département, le jeudi 28 mars. « Quel modèle d’exploitation agricole pour une transformation structurelle et une résilience du secteur agricole ? », c’est le thème qui a rassemblé les acteurs nationaux du monde agricole et des partenaires techniques et financiers. L’objectif étant de faire le bilan de l’année agricole 2018 et de réfléchir aux voies et moyens pour moderniser l’agriculture burkinabè.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre Salifou Ouédraogo a rappelé que le Burkina Faso connaît un taux de croissance d’environ 3,1%. La population, en majorité jeune et résidant en grande partie en milieu rural, pourrait atteindre 22 millions d’habitants en 2020.

Aussi, il a été rappelé que le secteur agricole occupe 86% de la population active et fournit 40% des revenus des ménages agricoles. Cependant, il regrette le fait que l’agriculture au Burkina soit de type extensif, familial et dépende de la pluviométrie. A cela viennent s’ajouter la faible maîtrise de l’eau, la faiblesse de l’entreprenariat rural, la difficulté de valorisation et de commercialisation des produits nationaux.

Ce qui justifie, selon lui, « la nécessité de repenser les modes de production » pour permettre à l’agriculture de nourrir une population en forte croissance. Mais aussi d’assurer une résilience des producteurs et une durabilité des systèmes de production.


Pour le ministre, la campagne agricole 2018-2019 a donné des « motifs de satisfaction ». En effet, il a révélé que la production céréalière est estimée à 5 186 589 tonnes, soit une hausse de 27,65%. La production vivrière est estimée à 846 953 tonnes, soit une hausse de 18,06%. Cependant, les cultures de rente ont connu une baisse. Sur la base de ces résultats, le ministre a invité les différents acteurs à redoubler d’efforts en 2019.


En 2020, le département de l’agriculture entend accroître la production agricole de 25%, le taux de couverture des besoins céréaliers de 140% et le taux de commercialisation des produits agricoles de 37,5%.

Edouard K. Samboé

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Source: LeFaso.net