Dans le communiqué de presse sur l’attaque de Silgadji, l’Union pour le progrès et le changement, tout en compatissant à la douleur des familles éplorées, estime que le gouvernement a « échoué lamentablement » dans la lutte contre le terrorisme.

Le Bureau politique national (BPN) de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a appris avec consternation que 39 civils burkinabè ont été massacrés par des terroristes à Silgadji, village de la commune de Tongomayel, province du Soum, le samedi 25 janvier2020.

Le BPN, au nom des militantes et militants de l’UPC, présente ses sincères condoléances à l’ensemble des familles éplorées, et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Plusieurs alertes avaient pourtant été lancées sur l’imminence d’une attaque à Silgadji, au regard notamment des attroupements d’assaillants autour du village, et même des ultimatums que ces derniers ont donnés aux villageois. Que s’est-il donc passé pour que les habitants de ce village soient abandonnés à leur sort ?

Dans un communiqué publié le 28 janvier 2020, le Gouvernement a invité les populations des zones en crise à éviter les rassemblements comme les marchés. Le Gouvernement demande-t-il aux Burkinabè de cesser de vivre en société pour éviter les attaques de masse ?

Ce communiqué mal inspiré rappelle une autre sortie malheureuse, celle du Ministre de l’Education nationale le 04 janvier dernier au 20 h de la RTB. Le Ministre, donnant des explications sur l’attentat à la mine contre un convoi d’élèves sur l’axe Toéni-Tougan, a accusé les victimes de n’avoir pas respecté les consignes sécuritaires empruntant la voie.

C’est le rôle du Gouvernement de sécuriser les populations, leurs biens et le territoire national. Même s’il a échoué lamentablement à cette mission, qu’il respecte au moins la mémoire des victimes, en évitant de les culpabiliser.

L’UPC exhorte par ailleurs le Gouvernement à plus d’efforts dans l’accompagnement des familles des victimes. Dans ce sens, notre parti propose l’ouverture de nouveaux centres d’assistance psychologique dans les camps de réfugiés et les chefs-lieux des provinces les plus touchées par le terrorisme.

Ouagadougou, le 30 janvier 2020

Pour le Bureau politique national de l’UPC,

Le Secrétaire général national,

Rabi YAMEOGO

Source: LeFaso.net