Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a rencontré les acteurs du secteur privé ce 6 septembre 2016, à Ouagadougou. Les échanges ont porté sur le nouveau cadre d’orientation du développement économique et social, le Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020.
C’est en présence de la ministre de l’Economie, des finances et du développement, Rosine Sory/Coulibaly que le chef du gouvernement s’est entretenu avec les acteurs du secteur privé burkinabè. Cette rencontre avait pour objectif la présentation du PNDES, ainsi que sa stratégie de financement.
Ce plan qui vise une transformation structurelle de l’économie burkinabè au profit du bien-être des populations, compte rendre l’économie plus performante avec un taux de croissance annuel moyen de 7,7%. Ainsi que la création de 50 000 emplois productifs par an. Et pour atteindre ces résultats, le gouvernement compte sur le secteur privé.
D’entrée de jeu, la ministre de l’économie a invité le secteur privé à s’approprier le PNDES parce que c’est leur outil. Pour elle, le Premier ministre avant la rencontre internationale prévue en décembre à Paris, a choisi de tenir cette rencontre au plan national. « Il appartient au secteur privé de dire ce qu’ils vont faire pour la mise en œuvre du PNDES, le rôle qu’ils (les acteurs) vont jouer et ce que le gouvernement devra faire pour les accompagner », confie-t-elle.
Réussir le PNDES grâce au secteur privé
Quant à Osée Gaétan Quenum, Directeur général de Sunu assurances IARD Burkina Faso, l’initiative du gouvernement est salutaire. Après avoir pris succinctement connaissance de ce programme, le gouvernement doit, selon lui « mettre en confiance le secteur privé, demander concrètement ce que nous attendons c’est-à-dire en terme de facilité pour pouvoir apporter une contribution aussi bien dans la production, la création d’emplois et tous les différents secteurs qui ont été envisagés ». Cela, pour apporter une contribution significative au développement du pays.
Pour Paul Kaba Thiéba, dans le document final adopté par le conseil des ministres, il est prévu que dans la période allant de 2016 à 2020, la croissance en moyenne du Produit intérieur brut (PIB) est au minimum de 7,7% avec une cible de 8%. Le PIB étant l’indicateur qui mesure l’accroissement de la richesse nationale. « Nous rencontrons le secteur privé parce qu’il faut bien que les Burkinabè comprennent que dans une économie, chacun joue son rôle », laisse-t-il entendre.
Encourager les initiatives privées
Il ajoute que le secteur public, c’est-à-dire l’Etat « met en place les conditions de la croissance à travers les infrastructures publiques que sont les routes, l’énergie, l’environnement des affaires, un système financier efficace pour pouvoir financer l’économie ». Pour lui, ce n’est pas l’Etat qui crée les emplois, ni la richesse, mais le secteur privé. « Ce n’est pas en augmentant le nombre de fonctionnaires que le pays va se développer. Il revient à l’Etat de mettre en place un environnement propice et favorable aux initiatives privées », confie-t-il.
Selon le chef du gouvernement, c’est dans cette démarche que « nous aurons beaucoup d’entreprises dirigées par de jeunes capitaines qui viennent de nos universités, de nos centres de formations professionnelles et techniques, du secteur informel ». Et ce sont ces entreprises qui créeront la richesse et payeront des impôts, afin que l’Etat puisse investir dans les biens communs.
D’un coût global de 15 395,4 milliards de francs CFA, le PNDES est bâti autour de trois grands axes. Il s’agit de réformer les institutions et moderniser l’administration, développer le capital humain et dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois. Par ailleurs les dépenses d’investissement sont de 8 408,2 milliards de francs CFA, avec un besoin de financement complémentaire de 5 570,2 milliards de francs CFA.
Marcus Kouaman
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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