La 13e édition de la Semaine nationale de la citoyenneté (SENAC) a été lancée officiellement par le Président du Faso, Roch Kaboré, ce mardi 29 novembre 2016, à Ouagadougou. Ce cadre de promotion du civisme et de la citoyenneté, organisé par le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion civique (MJDHPC), se tient du 28 novembre au 3 décembre 2016.

Dans le contexte burkinabè marqué par une montée vertigineuse de l’incivisme dans les établissements, dans la circulation, l’édition 2016 de la SENAC, ne pouvait mieux choisir que le thème : « Civisme et cohésion sociale au Burkina Faso : enjeux, défis et perspectives pour une meilleure préservation de la paix sociale ». Réfléchir sur un tel thème contribuera sans doute à l’atteinte de la vision du Burkina Faso à l’horizon 2022 en matière de droits humains et de civisme qui est celle de la consolidation de l’Etat de droit. Cela pour une meilleure effectivité des droits humains au service de la paix.


Dans son allocution, le Secrétaire général du ministère en charge des Droits humains et de la promotion civique, Paulin Bambara, président du comité d’organisation, a rappelé que la SENAC se tient annuellement depuis 2004. Pour lui, même si des acquis ont été engrangés pendant ces douze ans, il n’en demeure pas moins que l’actualité nationale invite à faire de la culture de la citoyenneté responsable un travail au quotidien.

Comme pour illustrer ses propos, il cite en exemple la multiplication des actes d’incivisme dans la circulation routière et dans les établissements secondaires. Ainsi que la défiance de l’autorité de l’Etat qui interpellent. « Ces actes d’incivisme qui heurtent notre sensibilité sont aux antipodes des valeurs qui fondent notre société et traduisent la fragilité de la paix sociale », laisse-t-il entendre.

Changer de mentalité et de comportement


Pour le Président du Faso, Roch Kaboré, la problématique de l’approbation de la Citoyenneté dans son approche la plus complète tient une place de choix au Burkina, de toutes les urgences légitimes auxquelles, l’on fait face. « L’actualité nationale reste marquée depuis quelques années par une recrudescence et une persistance des actes d’incivisme se manifestant par les violences de tous ordres dans tous les segments de la société », confie-t-il. Pour lui, la défiance de l’Etat, le développement de la justice privée, ainsi que les revendications sociales de plus en plus pressantes et violentes, sont de malheureux cas qui sont légion et ne cessent de prendre de l’ampleur.

L’occasion était bonne pour le Président du Faso de rappeler que les travaux du forum national sur le civisme des 30 et 31 mai 2013, avaient permis de faire un diagnostic assez global des causes de l’incivisme dans les différents domaines. Il s’agit en partie de l’impunité et de la corruption, du sentiment d’injustice sociale, du manque de rigueur dans l’application effective des textes.


Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité les uns et les autres à s’investir pleinement dans la construction du Burkina, un devoir citoyen. Pour y parvenir, selon lui, il n’y a pas mille autres manières que de traduire dans les faits et gestes quotidiens les valeurs cardinales du civisme et de la citoyenneté. Cela sans doute impose un changement de mentalité, de comportement pour devenir des citoyens intègres et responsables au grand bonheur de la nation tout entière.

Placée sous le parrainage du ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure Simon Compaoré, cette 13e édition a débuté dans la soirée du 28 novembre 2016 par un cross populaire. Jusqu’au 3 décembre, plusieurs activités de sensibilisation et d’interpellation auront lieu sur l’ensemble du territoire national.

Marcus Kouaman

Lefaso.net

Source: LeFaso.net