Entamée le 26 février 2018, la session régionale de formation des organisations partenaires stratégiques d’Afrique francophone de la Fondation Liliale se poursuit jusqu’au 2 mars, à Ouagadougou. Dans la matinée du 28 février, Dr Cyriaque Paré a développé une thématique relative à « la communication externe ».

En 2013, la Fondation Liliane, génitrice des programmes handicap et développement inclusif (PHDI), a décidé d’autonomiser ses organisations partenaires stratégiques (OPS) d’Afrique francophone. Désormais, elle joue le rôle de technicien. Pour le soutien de ces programmes, des OPS venus de 11 pays réfléchissent au défi de la mobilisation des fonds locaux et institutionnels ; et ce, au cours d’une session régionale de formation initiée par l’Organisation Dupont pour le développement social. Débutée le 26 février, elle se poursuit jusqu’au 2 mars prochain, à Ouagadougou. Le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Mali, la République démocratique du Congo, le Cameroun DC, le Burundi, le Rouanda et les Pays Bas, sont les pays représentés à cette rencontre, selon la sœur Rebecca Toé. « Dans chacun de ces pays, il y a l’organisation partenaire stratégique de la fondation Liliane », a précisé la coordinatrice nationale des PHDI par ailleurs secrétaire exécutive de l’Organisation Dupont pour le développement social.


Au deuxième jour de la formation, les participants ont bénéficié de l’expertise de Dr Cyriaque Paré, promoteur du journal en ligne Lefaso.net. Sa présentation était axée sur la communication externe, qui du reste repose sur une bonne communication interne. « Il s’est agi de parler non seulement des outils qu’il faut utiliser dans la communication externe, mais aussi de relation presse pour voir un peu comment s’y prendre avec les professionnels des médias afin de porter son discours auprès du grand public », a-t-il expliqué en substance. Pour une relation gagnant-gagnant, il a demandé aux participants de répondre aux questions des journalistes. Car, dit-il, dans les organisations et associations, on veut bien que les médias soient disponibles quand on a besoin d’eux mais on n’est pas toujours disponible quand les médias ont besoin d’informations. « Vous pouvez ne pas parler aux médias, mais ils vont parler de vous. Ça ne sera pas forcement à votre faveur », a-t-il renchéri, soulignant par ailleurs que la logique de leur profession c’est de ne s’intéresser qu’à ce qui ne marche pas.


L’autre sous thème qu’il a évoqué dans son exposé a porté sur la communication en situation de crise. Pour éviter la dégradation de l’image de l’institution et du climat social, l’on doit donner la vraie information aux gens car, selon lui, ils sont intéressés à savoir ce qui se passe. Les crises font vendre. Et au conférencier de dire que c’est à eux de savoir devancer pour avoir la main sur la communication. Eviter les pièges de la communication susceptible d’amplifier l’impact de la crise, être réactif même les week-ends ; être cohérant dans son discours et annoncer des actions concrètes pour résoudre le problème (…), sont également des conseils qu’il a émis lors de sa présentation.

En outre, le conférencier estime que les plateformes des OPS d’Afrique francophone ne sont pas « très animées ». « Je vous invite à mettre à profit les contenus de la formation théorique pour non seulement être visibles assez régulièrement, valoriser ce qu’ils font et de pouvoir intéresser les médias à ce qu’ils font », a-t-il lancé. Sur la crise qui secoue Oxfam depuis un certain temps, Dr Paré demande aux participants de suivre avec grand intérêt le dénouement de cette affaire. « Ça peut être une leçon pour tout le monde », poursuit-il.

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net