6065 parcelles mises en valeur sur un total de 6482 enregistrées, soit un taux de 93, 60%. C’est ce que révèlent les travaux d’une équipe technique de la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR), sur une portion du site A de Ouaga 2000, après son communiqué invitant les acquéreurs des dites parcelles à se conformer à la règlementation en vigueur, au plus tard le 31 décembre 2018. Les conclusions de l’étude ont été rendues publiques ce mardi 29 janvier 2019, au cours d’une conférence de presse, qui a permis à l’institution de présenter ses grands chantiers pour 2019.

« L’opinion croyait qu’après la première conférence de presse, on allait s’enfermer dans nos bureaux. Non ! On fera le point et les procédures vont suivre », a commenté le directeur général de la SONATUR, Soabou Diallo, soulignant que « Ce n’est qu’un résultat d’étape. Nous allons continuer le travail pour avoir un point exhaustif de l’ensemble du site ». Et selon les explications de la conseillère des affaires juridiques de la SONATUR, Assita Kontogomdé, une parcelle d’habitation est mise en valeur lorsqu’il y a un minimum d’investissement à savoir une clôture, une maison habitable en matériaux définitifs et des sanitaires. Quant aux terrains à usage de service, de commerce, d’équipements scolaire et de santé, le minimum de réalisation doit être égal à 40% de la superficie totale.


Composé de trois zones (A, B et C), le site A de Ouaga 2000, selon le directeur général de la SONATUR, s’étale de l’échangeur de Ouaga 2000 jusqu’après le Golf club. Il est bordé à l’Est par la route de Pô et à l’Ouest, par le boulevard de l’insurrection (route de la Patte d’oie), avec comme limite de croisement, l’hôtel Laïco. Sur ce site, soutient le responsable de la SONATUR, les premières parcelles ont été commercialisées depuis 1996.

Si à l’heure actuelle, après le passage de l’équipe technique de la SONATUR, aucune des 417 parcelles non mises en valeur sur les 6482 recensées n’a été retirée, Soabou Diallo soutient que la liste sera transmise à la commission nationale chargée du retrait des parcelles non mises en valeur.

En effet, dit-il, selon la règlementation au niveau national, « après 5 ans, si une parcelle n’est pas mise en valeur et que vous disposiez de tous les documents définitifs à savoir les attestations définitives et les plans de bornage, il y a une commission nationale habilitée à procéder au retrait de la parcelle non mise en valeur ». Cela, note-t-il, parce que la promesse de son institution « Bâtir dans un cadre agréable » se trouve aujourd’hui mise à mal par l’existence de nombreuses proches qui favorisent l’insécurité et l’insalubrité.

Opération « casiers vides »

Après vingt ans d’existence, Soabou Diallo et ses collaborateurs veulent donner un nouveau souffle à la SONATUR. Pour le directeur général, cela sous-entend un nouveau dispositif de management au sein de l’institution. « Nous avons fait ce que nous pouvons en matière d’aménagement urbain, mais aucune œuvre humaine n’est parfaite. Beaucoup de défis restent à relever », a-t-il reconnu, précisant que son institution assiste souvent à des plaintes de sa clientèle.


Au titre des défis que l’institution entend relever courant l’année 2019, figure le traitement des dossiers en souffrance à travers une opération dénommée « casiers vides ». Cette opération qui sera menée durant le premier trimestre de l’année 2019 consiste, selon monsieur Diallo, à apurer toutes les instances relatives aux documents administratifs (attestations d’attributions et plans de bornages) à délivrer aux clients suite au solde de leurs terrains et à traiter toutes les réclamations.

L’opération « casiers vides » permettra également, selon Soabou Diallo, de faire un point exhaustif sur les créanciers de la SONATUR en vue de proposer une stratégie cohérente et urgente des recouvrements. En outre, dans un contexte de concurrence, la SONATUR envisage de mettre en place un nouvel organigramme ainsi qu’un nouveau système de traitement des dossiers afin d’améliorer ses relations avec sa clientèle.

Au cours de cette conférence de presse, le directeur général de la SONATUR a annoncé qu’au titre de 2019, la commercialisation des parcelles de son institution portera sur le site de Bobo 2010 (parcelles à usages d’habitation et commerciale) et sur le site de Bassinko (parcelles purement commerciales).

Nicole Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net