L’Institut national de la santé publique (INSP) a lancé officiellement, ce vendredi 27 septembre 2019 à Ouagadougou, l’Observatoire national de la santé de la population (ONSP). Cet instrument vise à collecter les données sur l’état de santé des populations.

« Mieux vaut prévenir que guérir ». Le Burkina Faso veut faire de ce proverbe une réalité, en mettant en place un outil de veille sanitaire et de renforcement de la réponse de l’Etat face aux problèmes de santé de la population. C’est ainsi que l’Institut national de la santé publique (INSP) a lancé officiellement l’Observatoire national de la santé de la population (ONSP).

Selon le directeur général de l’INSP, Dr Hervé Hien, l’ONSP est un instrument pertinent pour la collecte des données en population et dans les formations sanitaires, leur analyse et leur utilisation pour renseigner les programmes d’offre de soins, de santé publique et d’accès aux soins.

Dr Wilfried Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la Santé

Pour le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Wilfried Ouédraogo, l’ONSP, en tant que maillon de l’INSP, va assurer la disponibilité et la fiabilité des informations sanitaires et leur publication. « L’ONSP est en charge de contribuer à la préparation de la réponse ou riposte d’un ou des événements pouvant constituer une urgence de santé publique de portée internationale », a-t-il ajouté.


Vers de meilleures interventions préventives

Cet outil de veille sanitaire intervient au moment où le Burkina traverse une crise sécuritaire occasionnant un vaste mouvement des populations. Toutefois, Dr Wilfried Ouédraogo voit en cette situation, une interpellation. « Ce mouvement à grande échelle des populations jamais observé dans notre pays, nous interpelle déjà sur son impact sur la santé des populations. Cette projection sur l’avenir sanitaire de nos populations nous interpelle tous à travailler ensemble pour trouver les meilleures interventions préventives et promotionnelles en santé publique », a-t-il indiqué.


Dans les prochains mois, les acteurs de la santé vont rédiger le rapport 2019 sur l’état de santé de la population du Burkina Faso. Mais d’ores et déjà, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) « se réjouit du fait que le Burkina Faso ait créé cet observatoire ».

Aminata Diarra-Nama, représentante de l’OMS Burkina

A en croire la représentante de l’OMS au Burkina, Aminata Diarra-Nama, l’ONSP est un instrument que l’OMS recommande fortement aux pays, car depuis 2011, le bureau régional a mis en place un « Observatoire africain de la santé ». « Pour nous, ce sera un guichet unique qui doit avoir toutes les données qui vont permettre de prendre des décisions les plus adaptées pour le Burkina Faso », a-t-elle affirmé avant d’ajouter que cela « permettra de créer des réseaux de partage d’informations sur l’état sanitaire de la population et d’avoir des données à la disposition des chercheurs ».

Plusieurs acteurs de la santé ont pris part à cette cérémonie de lancement

Quid de l’INSP

Créé le 19 juillet 2018, l’Institut national de la santé publique (INSP) assure la veille et la vigilance sanitaire en fournissant des données de la recherche et de la surveillance pour aider à la prévention et au contrôle des maladies, à la protection et à la promotion de la santé ainsi que pour le pilotage, la gestion et l’évaluation du système de santé.

Selon le directeur général de l’INSP, Dr Hervé Hien, l’ONSP est l’une des six (06) directions techniques dudit institut.

Cryspin Masneang Laoundiki

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Source: LeFaso.net