Une équipe de la Ligue des consommateurs du Burkina, avec à sa tête son vice-président Gilbert Hien Somda, a organisé une sortie inopinée de vérification des prix des produits de grande consommation dans la ville de Ouagadougou, ce 2 avril 2022. L’activité s’est déroulée en présence de journalistes afin de constater de visu ce qui se passe sur le terrain en matière de hausse des prix des produits de grande consommation.

Pour cette sortie inopinée, l’équipe s’est rendue au marché de Sankariaré, l’un des marchés de grossistes de la ville de Ouagadougou. Sur place, la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) et les journalistes ont pu constater la hausse des prix des produits de grande consommation. Du sac de riz au sac de maïs, en passant par le sucre et l’huile, tous les prix sont en hausse. A titre d’exemple, le sac de maïs de 100 kilogrammes qui coûtait 15 000 à 16 000 F CFA est passé à 27 000 F CFA au marché de Sankariaré. Quant au sac de 25 kilogrammes de riz brisure qui coûtait 11 000 francs, il est passé à 13 500 F CFA. Le bidon d’huile de trois litres qui était vendu dans les surfaces à 3 000 est passé à 4 000 F CFA. Et la liste n’est pas exhaustive.

Gilbert Hien Somda, vice-président de la Ligue des consommateurs du Burkina.

Pour les commerçants, cette hausse se justifie par l’augmentation du prix de tous ces produits chez les fournisseurs. Ibrahim Ouédraogo, commerçant de céréales au marché de Sankariaré, explique : « Les années passées, le même sac de maïs de 100 kilos était vendu à 15 000 F CFA, parfois à 16 000 F CFA. Maintenant, nous prenons le même sac à 26 500 F CFA au Bénin et on le revend à 27 000 F CFA ».

A la fin de cette visite inopinée, le vice-président de la LCB, Gilbert Hien Somda, a fait une déclaration afin d’appeler les autorités à prendre des mesures pour protéger le consommateur. Dans ladite déclaration, la ligue appelle l’Etat à plafonner le prix de certains produits de grande consommation sur une période d’au moins cinq mois, à élargir la liste des produits dont les prix sont règlementés et à se donner tous les moyens nécessaires pour la sécurité physique, alimentaire et nutritionnelle du consommateur.

Ibrahim Ouédraogo, commerçant de céréales au marché de Sankariaré.

Outre ces propositions, la LCB invite l’Etat à opérationnaliser les boutiques témoins de la SONAGESS (Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire du Burkina), rééditer la boutique des consommateurs, renforcer la surveillance du marché à travers le respect de l’affichage des prix des produits règlementés, faire respecter les prix fixés, multiplier les contrôles surtout inopinés et convoquer dans les meilleurs délais le cadre tripartite de concertation (Etat, secteur privé et société civile). La LCB invite les consommateurs à une consommation responsable et à dénoncer les contrevenants, surtout dans les boutiques de quartier.

Yvette Zongo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net