A la faveur de la journée nationale de la sensibilisation sur la sécurité routière le 15 novembre, l’Office national de la sécurité routière du Burkina Faso (ONASER) a organisé, ce jeudi 16 novembre 2023, une journée portes ouvertes à son siège à Ouagadougou. Cette journée d’échanges avec la population vise à sensibiliser les usagers de la route sur le port de la ceinture de sécurité et du casque. Mais aussi à permettre à la population de mieux découvrir l’ONASER et ses missions.

Les journées portes ouvertes sont placées sous le thème « Avec l’ONASER, je m’engage pour la sécurité routière ». A cette journée portes ouvertes de 48 heures, il y a des stands où seront exposés des équipements de sécurité routière. Il s’agit, entre autres, de casques, de caméras de surveillance et de radars.

Le directeur général de l’ONASER Evariste Meda invite l’ensemble des populations à passer à l’ONASER pour mieux découvrir leur mission. Il demande aux populations de les accompagner dans la lutte contre l’insécurité routière.

Le directeur général de L’ONASER Evariste Meda

Selon le directeur général, pour obtenir le changement de comportement en faveur de l’amélioration de la sécurité routière et de la préservation du patrimoine routier, il faut mener un combat patient. « C’est ce qu’ont fait nos devanciers. Nous poursuivons ce combat, ce qui a permis que ces dernières années, il y ait une réduction du nombre et de la gravité des accidents par an. Les statistiques varient en dents de scie entre 25 000 et 20 000. Le nombre de morts va de près de 13 000 à 900. Quant aux blessés, leur nombre oscille entre 13 800 et 15 400 », a fait savoir monsieur Meda.

Il a révélé que l’action de l’ONASER a contribué à dissuader la pratique de la surcharge. Le directeur général de L’ONASER a, à l’occasion, indiqué que désormais, leurs agents vont passer à la répression pour tous ceux qui ne porteront pas la ceinture de sécurité en voiture.

Concernant le port du casque, il a indiqué qu’un programme d’actions a été élaboré pour être mené sur le terrain avant de passer à la répression. Il s’agit d’informer la population sur l’importance du port du casque et d’amener celle-ci à s’engager et à prendre conscience des dangers liés au non port du casque.

Evariste Meda a reconnu qu’il y a « une conscience collective qui est véritablement enclenchée ». Ce qui selon lui, va contribuer à réduire significativement le nombre des accidents.

« Au niveau du ministère en charge de l’éducation, quelque chose est déjà fait pour l’intégration du code de la route dans le curricula d’enseignement. Il y a des établissements qui ont déjà commencé. Nous pensons que c’est capital. Les élèves constituent le public cible vers lequel le message peut passer. La plupart du temps ce sont les jeunes qui sont à la base de la majorité des accidents. Donc nous mettons l’accent sur la sensibilisation », a signalé le directeur général.

Selon le directeur de cabinet du ministre en charge du transport Joseph Sawadogo, malgré les actions multiples et multiformes, les statistiques sur les accidents de la circulation sont encore alarmantes. « En 2022, il y a eu 24 686 accidents dans lesquels 1150 personnes ont été tuées et 15 384 autres ont été blessées. Pour le premier semestre de 2023, il n’y a pas de motifs de se réjouir puisque les chiffres restent alarmants : 11 717 accidents avec 471 tués et 7 335 blessés », a laissé entendre le directeur de cabinet.

Le directeur de cabinet du ministre en charge des Transports Joseph Sawadogo

« Il nous faut agir, individuellement et collectivement. La sécurité routière ne doit plus être vue comme l’affaire du seul ministère en charge des transports et de l’ONASER. Tout usager de la route au Burkina Faso, tout parent d’enfant, tout chef de famille, tout chef d’entreprise ou d’établissement, tout leader coutumier ou religieux doit en faire une affaire », a invité monsieur Sawadogo.

L’adjudant de gendarmerie Hassane Ouédraogo rassure les usagers que les agents de l’ONASER sont là pour leur bien. « Lors des contrôles, lorsqu’on arrête certains usagers, ils ne cherchent pas à comprendre pourquoi on les arrête mais ils se fâchent. Nous ne sommes pas leurs ennemis. Nous sommes là pour le bien de tous. Pour contrôler la vitesse par exemple, nous avons un appareil qu’on appelle le radar. Il est très sophistiqué. Il permet de savoir si le conducteur est en excès de vitesse. Souvent, nous sortons juste pour la sensibilisation mais les gens ne comprennent pas et ils se mettent en colère », a expliqué l’adjudant Ouédraogo.

Rama Diallo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net