Gossina, dans le Nayala, a fière allure. Les écoles ont retrouvé leur animation après une année scolaire 2022-2023 marquée par la fermeture des classes pour cause d’insécurité. Les VDP de l’éducation, tels ceux engagés militairement, par leur abnégation ont su se redresser dignement pour combattre l’obscurantisme dans leur localité. Leurs armes : un moral à toute épreuve, une détermination sans faille. Nous avons fait le déplacement pour nous rendre compte par nous-mêmes. Reportage. (NB : Pour des raisons de sécurité, les interviewés sont anonymisés.)

Mercredi 16 avril 2025, nous quittons Koin, village situé à 7 km de Toma, capitale provinciale, pour un rendez-vous à Gossina, à une vingtaine de kilomètres. Bien agrippé à notre guide derrière sa moto, sur une voie latéritique, nous traversons le village de Pankélé, qui renaît après avoir été contraint de déguerpir. Nous sentons la méfiance d’une population qui a connu des situations pas sereines de la part d’extrémistes prétendument adeptes d’Allah. « Ils ont toujours peur de voir des inconnus traverser le village à cette heure de la matinée », indique le guide, un habitué de la route, comme pour nous rassurer.

Trois kilomètres après, c’est le village de Massako. Les habitants de cette bourgade avaient eux aussi été contraints de fuir par les « hommes de la brousse », avant de revenir quelques jours plus tard grâce à l’engagement des forces combattantes. Ici aussi, la méfiance est palpable au sein de cette population qui reste sur le qui-vive.

Les écoliers hissent le drapeau national, symbole de la résilience.

À 1 km de Gossina, notre destination finale, bien visible au milieu de la voie, un cratère, qui témoigne du passage des ennemis du Burkina dans ce village. « Ici, ils avaient déposé une mine qui a explosé », explique notre guide. Des jeunes munis de bâtons, assis sous un manguier, nous observent. Quelques-uns d’entre eux, les plus courageux sans doute, avancent d’un pas hésitant, les regards rivés sur notre trépied noir (support de caméra à trois pieds) qu’ils prenaient peut-être pour une arme depuis leur position sous le manguier, à une cinquantaine de mètres de la route. S’apercevant qu’il ne s’agissait pas d’une arme, ils nous saluent de la main avant de rebrousser chemin. Nous poursuivons le chemin jusqu’à Gossina.

Reprise effective des cours à Gossina

Le léger vent qui souffle en cette matinée de mercredi 16 avril 2025 dans le village de Gossina fait flotter les couleurs nationales dans la cour du lycée départemental. À l’intérieur des salles de classes qui portent toujours des stigmates du passage des terroristes, sont assis des élèves visiblement résilients, prêts à ne pas renoncer à leur droit à l’éducation comme le voudrait l’ennemi. Les enseignants, eux aussi, en dépit du traumatisme subi, sont prêts à combattre l’ignorance à l’image des forces combattantes qui veillent sur ce village de plus de 26 000 âmes, selon le dernier recensement.

Les élèves de la terminale du lycée départemental de Gossina en plein devoir

Dans le bureau du proviseur de ce lycée, les terroristes ont également laissé des traces bien visibles, surtout sur le mobilier, les murs noircis par les flammes. Les rayons de la bibliothèque saccagée attendent de se remplir de livres. Le coffre-fort de l’intendant endommagé est hors d’usage et demeure toujours au milieu des chaises détruites. Les plafonds défoncés et noircis par l’effet des flammes résistent à peine. Seul le bâtiment a pu résister aux flammes des forces du mal. C’est au milieu de ces vestiges que le proviseur est assis, l’esprit alerte et déterminé à honorer son engagement : continuer à enseigner, même au prix de sa vie, comme le font les forces combattantes pour préserver l’intégrité du pays. C’est d’ailleurs grâce à elles qu’élèves et enseignants ont pu reprendre après avoir été contraints d’abandonner les classes en 2022. « Ce sont des braves », souffle le proviseur, le regard fixé sur une armoire dépourvue de son contenu.

Revenir sur ce qui l’a éloigné des classes pendant plus d’une année, c’est comme remuer le couteau dans une plaie non encore cicatrisée. Sur son visage grave, il tente un sourire. « Ils ont pillé tous les professeurs. Nous étions obligés de trouver des solutions en donnant quelques fois de l’argent à certains enseignants pour assurer leur pitance quotidienne. Et ce, pour qu’ils puissent avoir le moral et de quoi manger pour donner les cours », témoigne-t-il, les mains posées sur un bureau offert par le directeur provincial de l’enseignement secondaire pour pallier le manque de matériel. Son moral est atteint, mais pas abattu.

Le proviseur du lycée départemental de Gossina lance un cri de cœur aux autorités en matière de matériel informatique

Comme le proviseur, BT, professeur, est prêt à tout donner pour sauver l’année scolaire des élèves de Gossina. Il a été redéployé dans le lycée de cette localité en 2023, après la fermeture des établissements dans la commune de Kassan, province du Sourou, où il officiait dans un lycée. Assis dans la salle des professeurs avec un collègue, l’homme prépare un cours pour ses élèves confrontés à une baisse de niveau à cause de la situation.

L’assurance après la psychose

Au lycée départemental de Gossina, la tempête est passée ; l’accalmie est de retour. Certains élèves flânent en attendant l’heure du cours, d’autres, dans les salles, révisent les leçons. Dans le bâtiment administratif, le proviseur, le surveillant et le président de l’association des parents d’élèves rigolent et se taquinent en raison du lien de parenté à plaisanterie qui existe entre Sanan et Mossé. Visiblement, le moral n’est plus en berne, l’assurance est de retour grâce au travail acharné des forces combattantes. Même si l’ordre normal s’installe progressivement, ces acteurs gardent toujours en mémoire la psychose de la reprise en décembre 2023. « Aux premières heures de la reprise, si une assiette tombait, nous levions la tête pour regarder », se rappelle encore le proviseur du lycée.

⁠L’enseignante du CE2 entame la matinée avec un cours d’éducation civique sur le respect du bien public

C’était la grande peur et l’inquiétude, ajoute le surveillant du lycée avec qui nous visitons les classes. Ironie du sort, il tombe sur une douille qu’il ramasse délicatement dans la cour de l’école, preuve que les agresseurs sont passés. « On donnait les cours, mais l’esprit était dehors. L’année dernière, quelqu’un est passé ici en disant dans la langue locale qu’ils arrivent. C’était la débandade partout », confie le proviseur, saluant aussi la contribution des parents d’élèves dans ce travail de réouverture.

Vêtu d’un Faso danfani, D.R., le président de l’association des parents d’élèves, rend grâce à la providence pour la réinstallation du village et la réouverture des salles de classe. « Nous remercions le bon Dieu, le gouvernement et surtout les FDS », lance-t-il, saluant aussi le courage et la détermination des enseignants.

Des cours de rattrapage pour remonter la pente

Aux examens scolaires, le lycée départemental de Gossina atteignait un taux d’environ 50 % d’admis avant la fermeture. Hélas Ce taux a connu une baisse remarquable l’année dernière aux examens de 2024 après la reprise ; le lycée a enregistré seulement cinq admis au brevet d’études du second cycle (BEPC) et un seul au baccalauréat. Cette contre-performance, le professeur de math-PC l’explique par le traumatisme subi par les élèves qui ont également subi une année blanche, loin de leurs salles de classe. Pour les remettre à niveau, les enseignants organisent des cours de rattrapage tous les samedis.

Dépourvus de tout, les enseignants de l’école primaire publique Gossina A demandent des guides pédagogiques

Chez les apprenants, la prise de conscience est réelle, la confiance renaît, la peur est presque vaincue. Élève en classe de terminale A4, L. D. n’a pas cours en cette matinée de mercredi. Avec quelques camarades, elles révisent.

Elle se rappelle que les premières incursions terroristes en août 2022 ont obligé les écoles à fermer les classes. Et le 10 juin 2023, comme toute la population de son village, cette fille d’une vingtaine d’années a fui sa terre natale pour trouver refuge à Toma, capitale provinciale du Nayala. Ce séjour forcé à Toma a duré trois jours, à l’issue desquels elle est retournée dans son village grâce aux forces de sécurité. Mais il n’était pas question de reprendre l’école ; les enseignants molestés n’étaient pas encore de retour, la quiétude, non plus. C’est véritablement en décembre qu’elle retrouve le chemin de l’école, après une année sans cours.

Lorsque le proviseur demande des volontaires pour s’exprimer à notre micro, elle hésite mais finit par accepter. « Je suis très contente de retrouver mes camarades, mes enseignants. J’étais inquiète pendant cette absence. Nous avons repris, je rends grâce à Dieu », déclare-t-elle. Candidate au baccalauréat de 2023, elle n’a pas pu composer l’examen à cause de la situation. Cette année 2025, cette première de classe a une double prière : le bon déroulement de l’année scolaire et décrocher son baccalauréat afin de poursuivre des études d’histoire et d’archéologie à l’université. En attendant, elle peaufine sa préparation avec ses camarades.

K.O. est son voisin. C’est à Ouagadougou, à plus de 200 km de son village, qu’il avait trouvé refuge après la fermeture de son école pendant l’année scolaire 2022-2023. Dans la capitale, son géniteur décide de sauver son année en l’inscrivant dans un lycée privé de la place. C’est ainsi qu’il a réussi à composer l’examen du baccalauréat sans succès.

Truffé par des impacts de balles, ce bâtiment du lycée départemental demande une rénovation

Apprenant la nouvelle de la réouverture de son établissement, il décide de retourner au bercail pour continuer ses études. « Quand les hommes de la brousse sont venus nous chasser, j’étais allé à Ouagadougou. Là-bas aussi, c’était très compliqué pour moi. Quand j’ai appris que l’école allait reprendre, j’ai sauté de joie et je me suis empressé de revenir », confie-t-il, visiblement joyeux. Le jeune garçon semble s’être remis de son échec et a un moral d’acier pour affronter l’examen cette année. « Que Dieu nous protège contre les agissements des hommes sans foi ni loi », prie-t-il, confiant qu’en cas de succès au bac, il envisage de poursuivre des études en linguistique.

L’ambiance à l’école primaire publique Gossina A

Comme au lycée départemental, le drapeau du Burkina flotte à l’école primaire publique de Gossina A. 7 h 30 : les écoliers autour du drapeau procèdent à la montée des couleurs nationales. La corde servant à hisser le drapeau en main et au rythme de l’hymne national entonné par ses camarades, un écolier monte lentement le rectangle rouge-vert frappé d’une étoile au milieu. Puis, en files indiennes, les écoliers marchent au pas pour rejoindre leurs salles de classes sous les regards des enseignants.

Comme tous ses collègues, cet enseignant du CEG salue la détermination des forces combattantes.

À l’intérieur de la classe de CE2, le tableau affiche la date du jour : mercredi 16 avril 2025. La professeure des écoles entame la matinée avec un cours d’éducation civique sur le respect du bien public. Sur le tableau noir sur lequel elle n’a plus écrit depuis 2022, elle interroge ses écoliers. « Qu’est-ce que le bien public ? Quels sont les exemples de biens publics ? », demande l’enseignante à ses apprenants. Les réponses fusent de partout. Les doigts en l’air, chacun veut donner une réponse. Cet engouement est le gage d’un moral retrouvé et les enseignants qui sont les pourvoyeurs du savoir s’en réjouissent.

Deux ans loin des salles de classes et des écoliers étaient une éternité pour K.U, l’enseignante de CE2. Le foulard noué sur la tête, l’enseignante dit avoir retrouvé le moral grâce aux forces combattantes qui veillent sur eux. Déterminés à rattraper le retard, ses collègues et elle ont décidé de sacrifier les mercredis soirs et toute la journée de samedi (qui ne sont pas des jours de cours) pour donner des cours. Mais malgré ces efforts, la tâche reste encore difficile parce que les terroristes avaient tout emporté, même les craies. « Il y a beaucoup de nos documents qui sont partis. Nous n’avons plus de livres de lecture, par exemple », confie-t-elle, lançant un appel pour un approvisionnement en guides pédagogiques. « Nous sommes obligés de recopier les textes par paragraphes au tableau et cela nous ralentit », déplore-t-elle.

Au CM2, c’est la course contre la montre à un peu plus d’un mois des examens scolaires. L.O, l’enseignant de cette classe d’examen, est au four et au moulin. Cette année, il doit présenter 51 élèves au Certificat d’études primaires (CEP). À l’entendre, les deux années blanches ont sans doute contribué à faire baisser le niveau des enfants. Et pour lui, l’heure est à la remobilisation de toutes les énergies pour gagner ce combat contre l’ignorance que les ennemis de l’éducation veulent leur imposer. Enseignants et écoliers sont tous conscients de la situation et chacun accepte de faire le sacrifice.

⁠Élève de terminale A4, LD salue l’engagement de ses enseignants

Vêtue de son maillot Étalon, R.P rêve de faire le collège l’année prochaine. Assise à la première table, cette candidate au CEP se réjouit de la reprise des cours. Devant la caméra, elle perd son latin et décide d’être laconique en remerciant Dieu et les autorités pour ce retour réussi. Son voisin de classe, P.L., a le même rêve qu’elle : décrocher le CEP cette année et faire la classe de 6ᵉ l’année prochaine.

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Délocalisé, le CEG est de retour

11h30 au Collège d’enseignement général (CEG) de Gossina. Le soleil progresse vers le zénith, provoquant une chaleur accablante. Dans cette chaude température, des élèves en grappes chantent et dansent. Certains à l’ombre des bâtiments et d’autres sous les arbres, observent leurs camarades soulever la poussière par la frénésie de la danse. Les enseignants, eux, sont en réunion dans une salle, loin du bruit de leurs élèves. Ils discutent du déroulement des programmes scolaires de ce CEG qui avait été délocalisé à Toma après sa fermeture en 2022 à cause de l’insécurité. Grâce à la dynamique de réinstallation, le CEG est de retour depuis le début de l’année scolaire 2023-2024.

Le directeur, à sa sortie de réunion, nous apprend que l’école fonctionne avec moins de 100 élèves. « J’avais pu délocaliser l’établissement à Toma pendant l’année scolaire 2023-2024. De retour à Gossina l’année passée, il se trouvait qu’il y avait beaucoup d’élèves qui n’avaient pas mis les pieds à l’école pendant deux ans. Il fallait que les enseignants travaillent pour les remettre à niveau », explique le premier responsable de l’école. Cette année, poursuit-il, pour la première promotion de la classe de 3ᵉ, 22 élèves sont en lice pour le Brevet d’études du premier cycle (BEPC). En plus de l’engagement des enseignants qu’il salue, il y a aussi l’assurance donnée par les FDS qui a permis à cette école d’ouvrir ses portes dans ce chef-lieu de département, un an après sa fermeture forcée. « L’année passée, le CEG a fonctionné avec moins de 100 élèves. Mais avec l’appui de la direction provinciale et de la mairie qui nous ont donné des craies, des rames de papiers, les choses ont commencé à bouger », confie le directeur, saluant l’engagement des hommes de sécurité.

I.K. ne tient pas une arme, mais avec sa craie, il est un autre soldat qui est dans la dynamique de reconquête. Cet enseignant de mathématiques a retrouvé le moral. « L’année passée, ce n’était pas facile. En plein cours parfois, on entendait des tirs. Mais cette année, on n’entend plus ça », témoigne l’enseignant. Le niveau des enfants est bas, affirme-t-il. « Cela est dû aux déplacements. Certains parents ayant fui sans rien prendre ont du mal à prendre en charge leurs enfants qui n’ont pas l’occasion de manger avant de venir à l’école. Quand l’enfant ne gagne pas à manger, c’est difficile pour lui de se concentrer pendant les cours », a-t-il souligné, indiquant que des efforts ont été faits pour remonter la pente.

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A.D., élève en classe de 4ᵉ B, avait trouvé refuge à Kyon, dans la province du Sanguié. Une année sans mettre les pieds dans une classe était un supplice énorme pour elle. La joie du retour se lit sur son visage : le sac au dos, elle rentre chez elle après son cours de 10 h. À côté d’elle, D.K., élève de 6ᵉ : « J’ai fait deux ans sans aller à l’école et cela m’a beaucoup affecté. Maintenant que nous sommes de retour, je ne peux que dire merci à Dieu », indique l’élève.

Le PDS de la commune de Gossina plaide pour une prise en charge de certains PDI qui ont des difficultés alimentaires

En effet, dans les différentes écoles, l’ambiance habituelle règne. Les enseignants sont rassurés et donnent les cours dans la quiétude. L’amélioration de la situation sécuritaire à travers la dynamique de réouverture des écoles est une réalité. L’ordre normal est de retour à Gossina.

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14 villages sur 16 réinstallés

À l’image des écoles, les autres administrations ont repris la vie normale. La mairie, première administration à reprendre service depuis le 12 octobre 2023, fonctionne à plein régime. Le drapeau qui flotte au vent reste solidement attaché. À l’intérieur du bâtiment, une vingtaine de personnes attendent impatiemment leur tour, soit pour légaliser un document, soit pour faire un extrait d’acte de naissance. Un groupe électrogène est en marche pour remédier à la coupure d’électricité intervenue quelques heures plus tôt.

Selon le préfet, par ailleurs président de la délégation spéciale (PDS), les déguerpissements ont eu lieu dans le village le 10 juin 2023. Mais les premières incursions terroristes datent du 30 août 2022, occasionnant la fermeture des services. Grâce à l’abnégation des FDS, le village est revenu trois jours après la fuite. Et la dynamique de la reconquête est lancée, explique-t-il. À l’en croire, 14 des 16 villages de la commune de Gossina ont été réinstallés par les forces combattantes.

Serge Ika Ki

Lefaso.net

Source: LeFaso.net