Le ministre de l’enseignement de base, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MABAPLN) et celui de l’enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique ont tenu une conférence de presse dans l’après-midi de ce mercredi 28 mai 2025, à Ouagadougou. Le point central de ce tête-à-tête avec les hommes et femmes de média était l’organisation des examens scolaires de la session 2025. De façon générale, les ministres soulignent d’importantes innovations cette année et assurent que toutes les dispositions sont prises pour que les examens se déroulent dans de meilleures conditions, comparativement aux années précédentes.
« Tenir une session d’examens nationaux dans le contexte que nous connaissons est un acte de foi dans l’avenir. C’est affirmer haut et fort que l’école burkinabè continue, qu’elle tient bon, et qu’elle se projette avec confiance », foi du ministre en charge de l’enseignement de base Jacques Sosthène Dingara. Pour cette année, d’importants moyens ont été réunis pour l’occasion. Pour le Certificat d’études primaires, on parle de 8,566 milliards de francs CFA. Pour les examens du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), du Brevet d’études professionnelles (BEP), du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), du baccalauréat, du Certificat de qualification professionnelle (CQP), du Brevet professionnel de technicien (BPT) et du Brevet professionnel de technicien spécialisé (BPTS), c’est un total de 18 200 000 000 francs CFA qui a été mobilisé.
Pour les examens et les concours scolaires ainsi que la certification professionnelle de la session de 2025, le MEBAPLN enregistre au total 376 681 candidats, soit 213 744 filles/femmes et 162 937 garçons/hommes. « À ce jour, au niveau des inscrits au CEP session de 2025, le nombre de candidats inscrits est de 338 565 candidats, soit 185 157 filles contre 153 408 garçons. La session de 2024 a enregistré 360 347 candidats, soit 198 370 filles et 161 486 garçons. Le nombre de candidats inscrits a baissé de 21 796, soit de 6,04 points de pourcentage par rapport à la session de 2024. Les candidats sont repartis dans 1854 centres de composition regroupés en 576 jurys », s’est exprimé Jacques Sosthène Dingara.
Pour ce qui est de l’évaluation certificative, le ministre en charge de l’alphabétisation dit avoir enregistré 38 116 candidats, soit 28 587 femmes candidates contre 9 529 hommes. « À la session précédente (2024), nous avons enregistré 25 535 candidats, soit 19 693 femmes et 5 842 hommes. On constate une hausse de 12 581 candidats pour cette session, soit un accroissement de 49,27 % », a-t-il ajouté. L’innovation majeure de l’organisation de l’examen du CEP session 2025, poursuit-il, est la déconcentration de certaines activités. Il s’agit du traitement des états numériques, de la préparation des enveloppes, de la reproduction et du conditionnement des sujets de l’examen.
Outre cela, on note, entre autres, la publication des listes des acteurs intervenant dans l’organisation et l’administration des épreuves le 31 mars 2025 ; la reproduction de toutes les épreuves. « Aucune épreuve ne sera portée au tableau au cours de la session », a annoncé M. Dingara. En plus, relève-t-on entre autres, la fin de la double, voire de la triple réquisition d’un même acteur au cours d’une même session et la réouverture des centres autrefois fermés. « Tous les moyens sont engagés pour relever les défis humains et logistiques avec les garanties de sécurité, de bonne organisation et d’administration des épreuves », a-t-il assuré, rappelant que 50 000 hommes et femmes sont mobilisés pour garantir la qualité et la fiabilité de ces examens.
De la sécurité au logiciel en passant par les voies d’accès aux différents centres d’examen dont certains ont rouvert, le ministre en charge de la promotion des langues nationales confie avoir le soutien des Forces de défense et de sécurité ainsi que des Volontaires pour la défense de la patrie. Rappelons que l’organisation des examens entre dans sa phase exécutive avec les premières épreuves écrites du CEP qui démarrent dans six jours, soit le mardi 3 juin. Le calendrier du déroulement se présente comme suit : les épreuves écrites et orales se dérouleront du 03 au 05 juin ; la convocation du secrétariat, elle, est prévue pour le 05 juin ; la phase de correction, du 09 au 12 juin ; les délibérations interviendront à partir du 14 juin ; le secrétariat provincial du concours d’entrée en classe de 6ᵉ, du 30 juin au 9 juillet 2025.
De son côté, Boubacar Savadogo est revenu sur les activités préparatoires planifiées pour l’organisation des concours relevant de son ministère. On peut citer, entre autres activités, la diffusion des instructions relatives à l’organisation et au bon déroulement des examens et concours scolaires de la session 2025 : l’organisation des travaux des commissions de choix et/ou d’élaboration des épreuves ; la relecture et la correction des épreuves produites ; les travaux d’amélioration du logiciel SIGEC ; la formation des acteurs pour une meilleure gestion du logiciel SIGEC ; l’attribution des numéros de procès-verbaux aux candidats et leur regroupement en jurys et centres de composition ; l’établissement de la liste de la matière d’œuvre par épreuve et par métier ; l’actualisation du répertoire des formateurs et professionnels ; le tirage des épreuves de la session 2025 ; le dépôt des cantines d’épreuves dans les régions. « Les préparatifs des examens et concours de la session de 2025 se déroulent de manière satisfaisante », a-t-il conclu.
Selon ses dires, on note une baisse globale des inscriptions qui affecte tous les examens à l’exception des examens de la certification professionnelle qui enregistrent une légère hausse des effectifs. « Au BEPC, on a enregistré en 2025, 206 136 (122 982 filles et 83 154 garçons) inscrits contre 219 475 inscrits en 2024, soit une diminution de 13 339 candidats. Les candidats sont répartis dans 1 422 centres de composition (732 jurys et 655 centres secondaires) ; au BEP et au CAP, on a enregistré 26 630 candidats en 2025 (10 355 filles et 16 275 garçons) contre 26 833 en 2024.
On constate une baisse des effectifs de 203 candidats. Les candidats inscrits aux BEP à la session de 2025 sont au nombre de 15 782 et les candidats aux CAP au nombre de 10 848. Les candidats de ces deux examens sont répartis dans 145 centres de composition (124 jurys et 21 centres secondaires). Au baccalauréat, nous avons enregistré en 2025, 112 868 inscrits, soit 60 362 filles et 52 506 garçons. En 2024, les inscrits étaient au nombre de 120 767. On constate une baisse des effectifs de 7 899 candidats par rapport à la session précédente. Les candidats sont répartis dans 460 jurys.
Pour les examens de la certification professionnelle, nous avons enregistré en 2025, 20 598 candidats (12 065 filles et 8 533 garçons) contre 19 349 en 2024. On constate une hausse de 1249 candidats cette année. Les candidats des certifications professionnelles composeront dans 338 jurys au total », a exposé le ministre.
Rappelons qu’au post-primaire, les épreuves sportives ont débuté le 5 mai et se sont poursuivies jusqu’au 17 du même mois pour le CAP, et au 19 pour le BEPC et le BEP. Pour l’examen du baccalauréat, elles ont débuté le 23 mai et s’achèveront le 31 mai.
Quant aux épreuves écrites, elles se dérouleront du 3 au 13 juin pour le BEPC ; du 3 au 7 juin pour le BEP et le CAP ; du 24 juin au 8 juillet pour le baccalauréat ; le 1er juillet pour le CQP ; les 22 et 23 juillet pour le BQP ; les 2 et 3 septembre pour le BPT ; et les 16 et 17 novembre pour le BPTS. Au regard du contexte sécuritaire et des changements de certaines localités de certains candidats. C’est, dit-il, ce qui a provoqué une stabilisation tardive des bases de données.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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