Bobo-Dioulasso abrite du 3 au 5 juillet 2025, la 4e édition du Salon de la mangue (SAMA). La cérémonie d’ouverture des travaux dudit salon, placé sous la présidence du ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, représenté par son secrétaire général Alassane Ouédraogo a eu lieu ce jeudi 3 juillet 2025, à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso.
« Diversification, innovation et compétitivité : une nouvelle dynamique pour la filière mangue au Burkina Faso », c’est le thème retenu pour la 4e édition du salon de la mangue (SAMA), qui se tient à Bobo-Dioulasso.
Selon le président de l’interprofession mangue Yaya Koné, le SAMA est le lieu pour les acteurs de la filière mangue de vendre leurs préoccupations et de critiquer pour faire avancer la filière.

Il regrette que durant la campagne de cette année, la filière ait rencontré une énorme crise rendant impossible les travaux dans les différentes unités de production. « Au regard de l’importance de la filière mangue qui rehausse l’emblème du pays, qui est produite pour être exportée, nous souhaitons que l’Etat nous accorde chaque année une exception en permettant à toutes les unités de pouvoir utiliser le gaz » a-t-il suggéré. Il informe que le pays a perdu des points au classement de la filière à cause de la non utilisation du gaz. Il ajoute « Ce sont 40% des unités industrielles qui ont fermées à cause de la non utilisation du gaz butane ».

Selon le président de la délégation consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Roland Achille Sow, cette édition du Salon de la mangue s’inscrit dans la continuité des éditions précédentes avec un point d’honneur sur la prise en compte des recommandations antérieures. Chose qui poursuit-il, va renforcer le positionnement stratégique de la filière mangue dans le processus de développement économique et social du Burkina Faso. « Le Salon de la mangue se veut à la fois une vitrine de promotion des produits de la filière mais aussi un cadre de réflexion et de concertation des parties prenantes sur les défis de développement de la filière » a-t-il précisé. Il indique que pour la présente édition, au-delà de la foire d’exposition des produits et des métiers de la filière et des rencontres B to B entre professionnels de la filière, les réflexions porteront sur le thème : « diversification, innovation et compétitivité : une nouvelle dynamique pour la filière mangue au Burkina Faso ».

Représentant le MICA, Alassane Ouédraogo estime que le SAMA se positionne désormais comme une vitrine majeure de la promotion de cette filière stratégique pour l’économie du Burkina Faso. C’est pour lui un motif de satisfaction de constater que cette édition consacre l’internationalisation du SAMA avec la participation d’acteurs venus de pays frères partageant avec nous les mêmes défis de développement, dont certains relèvent du secteur de la mangue. « C’est pourquoi, je voudrais traduire à l’ensemble des participants, en particulier à tous nos invités venus des pays frères de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), notre joie de les recevoir ici dans la belle cité de Sya, cœur battant de l’économie fruitière du Burkina Faso » a-t-il salué.

Au nom du ministre, Alassane Ouédraogo précise qu’avec une production estimée à plus de 360 000 tonnes par an, la mangue est aujourd’hui le huitième produit d’exportation du Burkina Faso, générant entre 15 et 17 milliards de FCFA de recettes d’exportation et plus de 63 800 emplois directs et indirects. Par ailleurs, il souligne qu’au-delà des performances évoquées, le dynamisme des acteurs de la transformation a contribué à hisser le Burkina Faso au rang de premier exportateur mondial de mangue séchée bio.

Malgré les performances constatées, il reconnaît que la filière mangue au Burkina Faso reste confrontée à des contraintes majeures, notamment le faible taux de transformation évalué à environ 30%, des pertes post-récoltes importantes dues aux nuisibles, un coût élevé de l’énergie et un accès limité à des technologies de transformation adaptées. A cet effet, il souhaite que les échanges avec les experts et les différents acteurs de la chaîne de valeurs mangue puissent permettre de mieux cerner les défis majeurs liés à la diversification et à l’innovation pour une plus grande compétitivité de la filière mangue au Burkina Faso et d’aboutir ainsi à des recommandations pertinentes.
Djaryigo Diarra
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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