Dans le cadre de ses actions sociales, la Loterie nationale burkinabè (LONAB) a initié en mai 2025 une formation professionnelle au profit de 50 veuves et ayants droit de membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) tombés au front. Cette initiative a pour objectif de leur offrir une opportunité d’insertion socio-économique durable à travers la gestion de points de vente du Pari mutuel urbain burkinabè (PMU’B) et l’animation des Espaces courses en direct (ECD).
Ce jeudi 24 juillet 2025, une délégation de la LONAB, conduite par le directeur général et la présidente du conseil d’administration, a effectué une visite de terrain à Ouagadougou pour apprécier l’état d’avancement du projet. Quatre sites ont été ciblés pour cette mission de supervision, dont deux Espaces de courses en direct (ECD) situés à la ZAD et à Balkuy, ainsi que deux clubs PMU’B implantés dans les quartiers de Kienfangué et de Karpala.
Selon la PCA de la LONAB, Léa Zagré, cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre d’une des directives du président du Faso qui vise à promouvoir l’employabilité et l’autonomisation des familles endeuillées par la guerre contre le terrorisme.
« Aujourd’hui nous sommes sortis pour constater la mise en œuvre effective d’une orientation qui a été donnée par Son Excellence Monsieur le président, qui avait demandé à ce qu’on puisse favoriser l’emploi des veuves et des soldats tombés sur le champ de bataille, pour que ces braves femmes puissent en tout cas avoir une certaine autonomisation, qu’on puisse les recruter dans le cadre de la gestion des clubs P’MUB et l’animation des espaces courses en direct », a-t-elle fait comprendre.
Satisfaite de la réalisation des nouveaux clubs, la PCA salue l’engagement de l’équipe ayant œuvré pour que ce projet prenne vie. Bien qu’il y ait d’autres projets à développer, elle souligne qu’ils feront de ces femmes, qui ne demandent qu’un soutien concret pour rétablir leur dignité et leur intégrité, une priorité.
Du côté des bénéficiaires, c’est avec une grande joie et un réel plaisir qu’elles accueillent la délégation de la LONAB dans leurs services respectifs. Toutes unanimes dans leurs témoignages, elles expriment leur reconnaissance envers la LONAB qui permet à leurs familles de jouir d’une meilleure prise en charge.
« Nous avons fait la formation tout en croyant que les activités débuteraient avec un retard. Mais nous avons été surprises de commencer le travail juste à la fin de la formation. Je suis très contente de voir mes bienfaiteurs venus pour nous encourager et je leur dis merci pour tout car nous sommes près de 50 femmes à bénéficier de cette aide et jusqu’à présent il n’y a pas de problèmes », relate Salmata Sana, guichetière au club ECD à la ZAD.
Bien qu’elles soient fières de leurs nouveaux emplois, les bénéficiaires, à l’instar de Florentine Gaspeogo, du club de P’MUB à Karpala, invitent les initiateurs du projet à plus d’innovation au profit des parieurs.
« Pour ma part, comme le début de toute activité, c’est un peu difficile, mais avec le temps on s’adapte. Je trouve que la visite des dirigeants de la LONAB est très louable. Cela prouve qu’ils sont totalement avec nous. Mais nous souhaitons que de temps à autre, ils nous donnent des gadgets pour encourager nos parieurs à parier plus parce que les bénéfices, c’est pour la nation entière. »
À la tête de la délégation de cette tournée, le directeur général de la LONAB Ibrahim Ben Harouna Zarani affirme que sur les 50 clubs prévus, 45 sont déjà opérationnels et les cinq restants sont en cours d’aménagement. À l’entendre, le taux d’exécution du projet est estimé à 90 % pour les clubs PMU’B et 95 % pour les ECD.
Par ailleurs, il a fait comprendre qu’un mécanisme de suivi et d’évaluation est mis en place pour accompagner ces personnes vulnérables.
Le directeur général souligne aussi que les plaintes reçues seront prises en compte pour fournir un service de qualité au profit des clients.
À l’issue de cette tournée, l’équipe a également noté que les agents affectés sont effectivement en poste et que les points de vente respectent les exigences du cahier des charges établi en amont.
À noter que les 50 clubs sont répartis sur toutes les entités des forces combattantes. Il s’agit de dix clubs pour les veuves et ayants droit de la police nationale, trois clubs pour la douane, neuf pour les Volontaires pour la défense de la patrie, deux pour la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, huit pour l’armée de terre, six pour l’armée de l’air, neuf pour la gendarmerie nationale et trois pour les Eaux et Forêts.
Hanifa Koussoubé
Muriel Dominique Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents