Une conférence de presse sur le bilan des examens et concours scolaires et l’immersion patriotique obligatoire s’est tenue ce mercredi 6 août 2025, à Ouagadougou. Au cours de ces échanges avec les hommes et femmes de presse, Boubacar Savadogo a donné les taux de réussite aux différents examens et concours qui se sont déroulés cette année et salué, dans l’ensemble, la mobilisation des acteurs qui a permis d’atteindre des résultats qu’il juge satisfaisants.
Le Brevet d’études du premier cycle (BEPC), qui a été organisé du 3 au 5 juin, a enregistré un taux de réussite légèrement plus élevé que celui de l’année dernière. « Nous avons obtenu un taux de réussite de 48,23% contre 47,17% en 2024, soit une hausse de 1,04 point. Pour le Brevet d’études professionnelles (BEP) et les Certificats d’aptitude professionnelle (CAP) organisés entre le 3 et le 14 juin, nous avons obtenu un taux de succès de 71,91% contre 68,73% en 2024, soit une hausse de 3,18 points », a résumé le ministre.
En ce qui concerne le baccalauréat, qui s’est tenu du 24 juin au 10 juillet, le taux de réussite enregistré est, selon ses dires, appréciable. Il se chiffre à 56,61% contre 52,61% en 2024, soit une augmentation de 3,96 points. « Quant aux examens de certification professionnelle, les résultats sont promoteurs. Au niveau du Certificat de qualification professionnelle (CQP), le taux de réussite est de 86,3% contre 81,99% en 2024, soit une hausse de 4,04 points », a-t-il ajouté.

Des disparités malgré tout
« Les résultats annoncés sont certes satisfaisants, mais ils cachent des disparités », regrette néanmoins Boubacar Savadogo. « Pour le BEPC, au titre des candidats, on avait 40% de garçons et 60% de filles. Les résultats indiquent un taux de succès de 54,50% chez les garçons, et de 44% chez les filles. Pour le BAC, les admis sont répartis comme suit : la série D avec 52%, la série A avec 33% et les autres 20 séries scientifiques, techniques et professionnelles représentent 25% », a-t-il mentionné, soit environ 10 points d’écart.
Des perspectives pour le ministère
Cette conférence de presse a aussi été l’occasion pour le ministre d’aborder les perspectives du ministère. « Notre ministère s’emploiera à doter les jeunes des compétences nécessaires pour participer activement au développement de la nation. Nous avons entrepris l’initiation aux métiers des élèves de la 6ᵉ à la Tle pendant les vacances », révèle-t-il. Par ailleurs, il annonce la création d’une stratégie nationale de promotion de l’enseignement scientifique et technologique, indispensable pour répondre aux besoins du pays.
« Comme je le disais, nous avons obtenu un taux de réussite de 25% pour toutes les séries scientifiques, techniques, technologiques et professionnelles. Alors que là-bas, nous avons environ 20 filières. Si on fait une répartition arithmétique, on se retrouve avec moins de 2% par filière, avec en général pour les filières technologiques et professionnelles, des taux de moins de 1%. Pour information, sur l’ensemble du Burkina Faso, on n’a que 37 bacheliers de la série E et 49 bacheliers de la série F2 électronique. C’est très faible », a-t-il déploré.

La stratégie nationale de promotion de l’enseignement scientifique et technologique et l’ouverture de filières technologiques et professionnelles dans toutes les régions, pour l’année scolaire 2025-2026, sont les innovations pour inverser la donne. « L’objectif est de passer de 5% en 2025 à 60% en 2050. Je disais plus haut que nous n’avons que 37 admis au baccalauréat E. La série E ne se trouve qu’à Ouagadougou. La série F2 ne se trouve qu’à Ouagadougou. La série F1, construction mécanique, est une série qui se retrouve uniquement à Ouagadougou et à Koudougou. Il y a donc une disparité qui est telle qu’on ne peut continuer dans ce sens », a-t-il conclu.
Erwan Compaoré
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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