La Maison du bien-être Ceva a organisé, ce 29 août 2025 à Ouagadougou, une grande conférence au profit des chefs d’entreprise. L’activité a porté sur le thème « Alimentation saine, bien-être et performance au travail ». La conférence organisée à l’occasion du lancement de la Maison du bien-être au Burkina a été animée par le Pr Mbambai Jacques Horoupou, président-fondateur de la Maison du bien-être, diététicien, sexologue clinicien, psychothérapeute et fondateur de l’amésothérapie. La rencontre avait pour but d’amener les chefs d’entreprise à une prise de conscience de l’importance de demeurer en bonne santé et d’intégrer le bien-être au cœur de la politique des entreprises. Et pour avoir des entreprises où règne le bien-être, il propose de vulgariser l’approche AMES.
De l’avis du Pr Jacques Horoupou, un chef d’entreprise qui a une bonne information nutritionnelle peut non seulement préserver son propre capital santé, mais aussi contribuer à manager les employés afin de les aider à préserver leur santé. C’est ce qui a suscité l’organisation de cette conférence pour, dit-il, faire de chacun des participants un acteur de sa santé et pour permettre à ces cadres de bâtir des entreprises en santé.
Le constat fait par le Pr Horoupou est que notre alimentation est composée en grande partie d’aliments hyper-transformés qui contiennent peu d’éléments naturels. « Ce que nous mangeons après avoir passé une journée à dépenser de l’énergie apporte de l’énergie au corps mais génère beaucoup de déchets toxiques », a-t-il informé. À cela s’ajoutent l’automédication, la pollution de l’environnement dans lequel nous vivons, le stress permanent au travail qui impacte la santé, la sédentarité, le sommeil insuffisant, etc. Tous ces facteurs, selon le Pr Horoupou, contribuent à fragiliser la santé du chef d’entreprise qui se retrouve à la retraite à utiliser les ressources amassées quand il était en fonction pour se soigner.
Il revient donc à tout un chacun de prendre les dispositions nécessaires en vue de préserver sa santé et prévenir les pathologies. Et pour y arriver, le Pr Horoupou propose l’approche AMES. Cette approche promeut une alimentation saine en mangeant équilibré et africain tout en intégrant assez de crudités, la maîtrise des émotions, la pratique d’exercices physiques et le sommeil réparateur.
En ce qui concerne l’alimentation saine, le concepteur de l’amésothérapie recommande de pratiquer la pharmalimencie qui consiste à oxygéner le corps par la consommation d’aliments vivants c’est-à-dire crus. « Lorsque je mange des aliments vivants, dans une tomate fraîche par exemple, il y a la vie qui est inclue dans cette tomate. Dès lors que cette tomate passe par le feu, 80% de la vie qui est dans cette tomate y reste. Quand on consomme des aliments vivants, la vie qui y est logée nous est transférée », explique-t-il.
La consommation des aliments bioactifs qui soutiennent la vie est donc vivement recommandée par le diététicien. Il s’agit des crudités riches en vitamines, minéraux et enzymes ; des fruits et légumes ainsi que des oléagineux. En revanche, les aliments biostatistiques qui sont cuits ou réfrigérés sont à consommer avec modération, tout en les associant aux aliments bioactifs.
Le Pr Jacques Horoupou a également relevé l’importance de boire l’eau en quantité suffisante, en adoptant la formule de Christophe Vaset qui consiste à boire l’eau en fonction de son poids, soit 40 ml d’eau par kilogramme. « À la longue, une déshydratation sévère peut conduire à l’acidose qui induit des troubles de la pression artérielle. Le manque d’eau sévère dans le corps peut conduire à l’hypertension artérielle, l’arthrose », prévient-il. Il met également en garde contre l’abus de la caféine. « La caféine stimule votre concentration idéale lorsque vous devez accomplir et vous concentrez sur une seule tâche. Mais elle compromet votre créativité ; et pour être créatif, vous devez donner à votre esprit le temps de vagabonder », soutient le spécialiste.
Pour le Pr Jacques Horoupou, il faut arrêter de diaboliser les produits africains. « Nos grands-parents en Afrique avaient des méthodes pour demeurer en bonne santé qui étaient accessibles à tous. Réapproprions-nous ces valeurs. Nous avons dans nos cultures beaucoup de mets et nous devons réinventer la gastronomie africaine et être fiers de manger africain », convainc-t-il.
L’exercice physique et le sommeil réparateur sont également des piliers de l’approche AMES. « Beaucoup de chefs d’entreprise aujourd’hui ont des dettes de sommeil criards. Nous voulons donc amener chaque chef d’entreprise à se dire que pour être productif et avoir une certaine longévité, il va falloir avoir le temps de dormir », affirme le Pr Jacques Horoupou.
Une conférence hautement appréciée
Les cadres et chefs d’entreprise présents à la conférence n’ont pas manqué de poser des questions pour être mieux édifiés sur l’approche. Aminata Sedogo, chargée de communication au Réseau des caisses populaires du Burkina, dit avoir pris conscience qu’une alimentation saine est vraiment capitale pour la performance. « Je me suis retrouvée dans plusieurs phases de la communication du Pr Jacques Horoupou et je me suis rendu compte que je dois me rapprocher de la Maison du bien-être pour en apprendre davantage, afin d’assurer une alimentation saine pour ma famille et moi », a-t-elle affirmé.
En rappel, la Maison du bien-être est implantée dans sept pays en Afrique et a pour objectif de contribuer à éveiller les consciences pour bâtir une industrie du bien-être et préserver le capital santé en Afrique face à l’augmentation des pathologies dites de la civilisation.
Armelle Ouédraogo
Crédit photo : Bonaventure Paré
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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