Vivo Energy Burkina, la société qui commercialise les produits sous la marque Shell au Burkina Faso, a organisé ce jeudi 4 septembre 2025, un exercice d’urgence pour tester la capacité de réaction de ses transporteurs routiers en cas d’incident ou d’accident. Cet exercice annuel a mobilisé plusieurs acteurs dont la Police nationale, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, les services de l’environnement, les associations de transporteurs, etc. La voie de contournement, à la sortie ouest de Ouagadougou, a été le lieu cible pour la mise en œuvre de cette simulation afin reproduire des conditions quasi réelles.
Selon les explications du commissaire principal de police, Hamado Tassembédo, commissaire central de police de la ville de Ouagadougou, l’exercice d’urgence du jour, a consisté à une simulation d’un cas d’accident impliquant un camion-citerne transportant du gasoil et un motocycliste.
La mise en œuvre de cette simulation d’urgence a nécessité l’implication de services et de corps de métiers multidisciplinaires, notamment la Police nationale, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, les services de l’environnement, les transporteurs routiers et bien entendu de l’équipe de Vivo Energy Burkina. Avec le concours des spécialistes en la matière, la scène d’urgence a été reproduite et l’exercice mené à bien.
A l’issue de l’accident, le reflexe premier du conducteur de la citerne a été de baliser la citerne et les lieux, et d’alerter les secours notamment la Brigade nationale des sapeurs-pompiers. Cette dernière va intervenir rapidement pour porter assistance à la victime et prendre des dispositions pour prévenir un éventuel départ de feu ou pour une maîtrise rapide en cas de feu. Après les opérations de secours des victimes, les sapeurs-pompiers vont se charger d’aviser la brigade de la police nationale laquelle va dépêcher une équipe sur les lieux.
« Une fois sur place, la police secours s’est empressée de sécuriser les lieux, et de délimiter un périmètre de sécurité afin de garantir l’intégrité de la scène et permettre les investigations dans de bonnes conditions. Comme dans une situation réelle, sont apparus sur les lieux des badauds, avec l’intention de siphonner le carburant. La police secours va rapidement maîtriser la situation et empêcher ces derniers de parvenir à leurs fins. Elle va mettre la main sur eux et saisir les produits siphonnés déjà en leur possession. A l’issue des travaux de la police secours, est intervenu une équipe de police à charge d’effectuer les constatations par un constat d’usage. Puis suivrons les services de l’environnement, dont le rôle majeur était de déterminer l’impact environnemental de l’incident, a détaillé le commissaire principal Hamado Tassembédo.
A la fin de l’exercice d’urgence, un débriefing a été fait en présence de l’équipe de Vivo Energy. Des suggestions ont été formulées pour les futurs exercices de simulation.
Ce type d’exercice est à encourager, ils permettent une mise en situation afin de développer les bons réflexes en cas d’incident ou d’accident. Le commissaire principal de police, Hamado Tassembédo a souligné l’importance de sécuriser rapidement les blessés en attendant l’arrivée des secours, et autres spécialistes en la matière.
Il a fortement recommandé aux populations riveraines, d’éviter de s’approcher pour siphonner le carburant en cas d’incident au risque de déclencher un feu qui pourrait avoir des conséquences désastreuses. Selon lui, « lorsqu’il y a des déversements d’hydrocarbures, ça veut dire qu’il y a des produits inflammables comme l’essence, le gasoil, entre autres. Donc, on peut avoir des départs de feu et les conséquences deviennent très énormes. Donc, le message à l’endroit des populations, c’est de se démarquer de tout comportement qui peut être préjudiciable à leur intégrité physique ».

Pour Gustave Kabore, directeur des opérations de Vivo Energy Burkina, les objectifs de cet exercice d’urgence sont multiples. « Le premier, c’est de se préparer à une situation d’incident ou d’accident. Et également, voir comment les formations que nous avons dispensées à nos conducteurs sont appliquées sur le terrain et aussi, tirer les leçons. Qu’est-ce qui n’a pas bien marché et qu’est-ce que nous devons faire différemment. Donc, c’est vraiment se préparer au pire », a-t-il indiqué.
Il s’est réjoui du bon déroulement de cet exercice de simulation qui a permis à Vivo Energy Burkina de voir les axes d’amélioration. « J’ai une bonne appréciation du déroulement de la simulation qui a impliqué plusieurs acteurs comme la police, la brigade nationale de sapeurs-pompiers, l’environnement, qui nous ont aidés et qui ont donné leur retour par rapport à ce que nous avons fait et à ce que nous devons améliorer. », a confié Gustave Kaboré.
Pour lui, le plus important, c’est de travailler à éviter ces situations d’accident ou d’incident. Ceci est un engagement cher à Vivo Energy Burkina, qui pour cela mène une politique rigoureuse dans le choix de ses partenaires pour le transport de ses produits. « Nos transporteurs sont choisis suivant un mode bien précis. Ils sont accompagnés au quotidien. Ils sont évalués régulièrement. Et les outils qu’ils utilisent, c’est-à-dire les camions citernes aussi, répondent à un certain nombre de standards.
Ce sont des camions neufs et au maximum qui ont 10 ans d’âge et doivent être équipés de caméras de bord pour que nous puissions, en cas d’incident ou d’accident, voir aussi ce que le chauffeur a vu et pouvoir nous faire une idée. Également, les camions sont équipés d’ordinateurs de bord qui nous permettent de suivre un certain nombre de paramètres, dont la vitesse, le temps de conduite, le temps de repos, les heures de conduite.
Pour finir, le directeur des opérations de Vivo Energy Burkina a précisé que la formation des chauffeurs aussi est un élément important. « Quand je dis formation, le permis de conduire ne suffit pas. Le permis de conduire est le minimum, mais il y a ce que nous appelons chez nous, un module de formation en conduite défensive pour que nos chauffeurs soient prudents en circulation. Il y a la limitation de vitesse que nous appliquons. 30 km/h en agglomération et 70 km/h hors agglomération.
La conduite est également limitée seulement à la journée, de 6 heures à 18 heures. Les chauffeurs, sauf dérogation, ne peuvent pas conduire après 18 heures ou avant 6 heures. Ce sont des mesures entre autres que nous prenons. Il y a également l’aptitude des chauffeurs à conduire, des visites médicales annuelles avec des examens spécifiques pour nous assurer que les chauffeurs sont aptes médicalement à conduire. Toutes ces dispositions en amont, doivent nous permettre d’éviter ce genre de situation qui était l’objet de l’exercice d’urgence que nous avons eu aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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