Le Dr Karim Kaboré et sa fille Malika Yasmine Kaboré ont animé une conférence sur une problématique qui touche la jeunesse burkinabè, ce 13 septembre 2025. Le duo père-fille a mis en lumière les défis de l’employabilité, les petites activités génératrices de revenus et le rôle incontournable des réseaux sociaux dans la promotion des micro-entreprises.
Ils étaient environ 25 jeunes, curieux et attentifs, à répondre à l’appel de l’Académie des métiers pratiques (AMP). La conférence intitulée « Du chômage à l’auto-emploi : les petits métiers à portée de main » et « Réseaux sociaux et promotion des micro-entreprises » s’est tenue autour d’échanges constructifs. La particularité de l’événement a été son animation par un duo père-fille, pour aborder les réalités et les solutions autour de l’entrepreneuriat.
Dr Karim Kaboré, enseignant d’université, entrepreneur et formateur, a introduit la conférence en rappelant que le chômage reste l’un des défis majeurs de la jeunesse burkinabè. Selon lui, « l’emploi ne manque pas, mais souvent, ce sont les idées et l’accompagnement qui font défaut. » Pour le spécialiste, la première barrière à lever est d’ordre mental, car beaucoup de jeunes attendent encore des concours administratifs, alors que des opportunités existent tout autour d’eux. « Tant qu’il n’y a pas de changement de mentalité, même avec des moyens financiers, les projets risquent de rester stériles », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le conférencier a insisté sur l’importance de l’accompagnement technique, en plus du financement : trouver un local, savoir accueillir ses clients, développer une vision durable sont autant de leviers essentiels pour transformer une idée en véritable projet entrepreneurial. Pour son argumentaire, Dr Kaboré s’appuie sur son cabinet FasoPreunariat, dédié à l’accompagnement des porteurs de projets. L’un de ses messages clés aux participants était que « l’Eldorado n’est pas ailleurs ; il existe ici au Burkina. »
À ses côtés, Malika Yasmine Kaboré, étudiante en journalisme et communication à l’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), a apporté ses connaissances sur l’usage des réseaux sociaux comme opportunités pour les micro-entreprises. Avec assurance, elle a montré que ces plateformes ne doivent pas être réduites à un simple espace de distraction. « Les réseaux sociaux, que nous utilisons au quotidien, peuvent devenir des outils puissants pour promouvoir nos activités », a-t-elle souligné, insistant sur l’importance d’un usage stratégique et réfléchi.
Cette conférence, nième du genre, a permis, selon Dr Karim Kaboré, de relier vision entrepreneuriale et outils modernes de communication. Les participants qui ont pu échanger franchement avec les conférenciers ont apprécié les contenus
La plupart étant de jeunes étudiants se sont rechargés d’idées pour leur avenir professionnel.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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