La Coordination nationale du mouvement Le Balai citoyen a initié une Université citoyenne afin de promouvoir l’engagement civique des jeunes et des femmes du Burkina Faso. Cette rencontre placée sous le thème : « Renforcer la compréhension des institutions pour une participation citoyenne responsable et constructive », se tient du vendredi 19 au samedi 20 septembre 2025, à Ouagadougou.
Réunis dans le cadre du projet de promotion de l’engagement citoyen des jeunes et des femmes, soutenu par le Fonds des nations unies pour la démocratie (FNUD), les participants à la toute première université Citoyenne ont reçu les encouragements de la coordination nationale du mouvement Le Balai citoyen. Djibril Barry, représentant le mouvement, a salué la mobilisation des participants, et insisté sur la nécessité d’un engagement collectif pour bâtir une nation plus responsable.
Un rendez-vous pour former des citoyens modèles
Dans son allocution, Djibril Barry a d’abord remercié les universitaires, les acteurs de la société civile et les jeunes présents pour leur implication dans cette initiative. « Votre participation à cette activité dénote votre intérêt et votre volonté de contribuer de façon positive à impacter notre société en tant que citoyens et citoyennes modèles », a-t-il déclaré.

Gloria Wendlasida Kaboré, communicatrice au sein d’une association dédiée à l’information et à la formation des scolaires et étudiants, voit dans l’Université citoyenne une opportunité unique pour affermir sa conviction d’agir en tant que citoyenne. « J’attends d’avoir des outils nécessaires pour me convaincre, moi, jeune femme, de m’engager dans les institutions de mon pays », confie-t-elle avec enthousiasme. Pour elle, cet espace d’échanges et de formation constitue un tremplin pour dépasser les appréhensions et se préparer à jouer un rôle actif dans les instances de décision.
Revenant sur le processus de participation, Gloria Wendlasida Kaboré souligne que les critères de sélection étaient exigeants : il fallait être un jeune déjà engagé, membre d’une association et recommandé par celle-ci. Cette exigence, selon elle, garantit la présence d’acteurs motivés et porteurs de changement.

Selon Inoussa Sankara, ce cadre de discussions permettra aux jeunes de découvrir concrètement le rôle de l’Assemblée législative de transition (ALT), ainsi que celui des conseillers municipaux dans le développement local. « Il est important pour nous, jeunes, de savoir le rôle que jouent les députés à l’ALT », insiste-t-il, convaincu qu’une telle compréhension favorisera une participation citoyenne plus éclairée et un meilleur suivi de l’action publique.
Cette rencontre, qui s’étend sur 48 heures, vise à renforcer les capacités des jeunes et des femmes afin de consolider leur rôle dans la vie publique et la gouvernance locale.

Selon la coordination nationale du Balai Citoyen, le concept d’université parlement citoyen constitue une véritable innovation. Au programme de cette rencontre : des échanges, des débats et des propositions pour promouvoir la participation citoyenne et renforcer la culture démocratique au Burkina Faso.
L’apport du parlementaire Thiombiano
Le député Yempabou Fayçal Harold Thiombiano, 2ᵉ secrétaire parlementaire du bureau de l’ALT, est intervenu lors de cette rencontre pour échanger avec les participants sur le rôle et le fonctionnement de l’institution parlementaire. À travers son intervention, il a expliqué en détail les missions de l’ALT et mis en lumière le processus d’élaboration et d’adoption d’une loi, depuis son examen en conseil des ministres jusqu’à la délibération en plénière.

Il a insisté sur l’importance de connaître les organes de travail et les instances dirigeantes de l’ALT, qui assurent le bon déroulement des missions de l’institution. En initiant les jeunes à ces notions, le député souhaite renforcer leur conscience citoyenne et leur implication dans la construction d’un État de droit solide et participatif.
Construire une nation forte
Pour Seydou Boni, membre du Balai Citoyen, l’organisation de cette activité s’impose face aux multiples défis que traverse le Burkina Faso. Il souligne que les crises sécuritaire, identitaire et culturelle fragilisent la nation et nécessitent un travail de fond auprès de la jeunesse. « Il était important pour nous d’entretenir les jeunes sur des notions qui leur permettront de reconnaître réellement leur rôle et leur place dans l’édification d’une nation forte », a-t-il déclaré. L’objectif est donc de sensibiliser les jeunes à leur responsabilité dans la préservation de la cohésion sociale et dans la construction d’un avenir commun.

Cette initiative doit leur permettre d’acquérir les connaissances nécessaires pour affirmer leur personnalité, s’impliquer activement dans la vie nationale et se positionner comme de véritables acteurs du développement. « La jeunesse n’est pas seulement l’avenir, elle peut être aujourd’hui même un pilier sur lequel la nation peut s’appuyer pour la reconquête du territoire et la construction d’une identité forte », a-t-il insisté.
Avec cette première édition, le Balai citoyen espère semer les graines d’une citoyenneté active et inclusive, indispensable à la construction d’une société plus juste et solidaire.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents