Du 1er au 10 août 2025, une trentaine d’enfants étaient réunis à l’Institut de formation du personnel enseignant du Plateau central à Loumbila, pour parler et apprendre la culture San. Cette immersion en San initiée par la sous-commission nationale de la langue san makaa a connu son apothéose ce 10 août 2025 au sein du musée national à Ouagadougou.

Ils sont une trentaine d’enfants de cinq à 23 ans qui ont participé à ce camp vacances durant les dix jours. Lors de leur séjour, ils ont été initiés à la pratique de la langue San Ma Kaa, à la découverte de la culture ; des valeurs culturelles ; des pas de danse, des rythmes musicaux, des modes de vie traditionnelle et de l’histoire de la communauté San.

Avant l’exécution des pas de danse aux sons de l’arc à bouche, les campeurs ont d’abord entonné l’hymne national en San sous le regard admiratif du représentant du ministre en charge de la culture, patron de la cérémonie.

Le président de la sous-commission nationale de la langue san makaa, Lancina Toé, s’est réjoui du bon déroulement des activités. Cette immersion, indique-t-il, n’était pas seulement une transmission de savoirs. « Ce fût des moments inoubliables, des moments d’échanges, de partage, de solidarité, d’épanouissement et de redécouverte de notre identité linguistique et culturelle », a-t-il laissé entendre.

En permettant aux enfants de découvrir l’historique des Sanan, écrire, lire et à compter en San, ajoute-t-il, nous apportons notre pierre à la valorisation des cultures notamment la culture San.

« La culture est le premier lien entre le citoyen et sa communauté, le reflet de notre histoire, le véhicule de nos traditions, le fondement même de notre culture. En valorisant son apprentissage par les jeunes générations, nous contribuons à préserver notre patrimoine immatériel et à renforcer la cohésion sociale », a conclu monsieur Toé.

Le représentant du ministre de la culture, Michel Saba a félicité les différents acteurs pour l’organisation réussie de ce camp vacances. Aux enfants campeurs, il a adressé des messages de félicitations. « Vous devez être fiers de parler votre langue, de la manipuler avec aisance et de porter haut les couleurs de votre culture. C’est ce qui fera de vous des hommes complets, des citoyens burkinabè respectés » a-t-il confié.

Le président de l’université Joseph Ki-Zerbo, Jean François Kobiané, par ailleurs président de cette première édition, a salué l’initiative de la sous-commission. Il a invité les autres groupes ethno-linguistiques du Burkina à suivre le pas des San Makaa.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net