L’Église catholique célèbre chaque 15 août l’Assomption, montée de Marie, mère de Dieu, au ciel. Si certains ont rejoint la paroisse Notre-Dame de Yagma depuis le jeudi 14 août, la majorité des fidèles, eux, sont arrivés sur le site ce vendredi. Les forces de l’ordre positionnées partout ont veillé à la sécurité des lieux. La fanfare Saint David de la paroisse Saint Guillaume de Tanghin, présente depuis l’aube, assurait l’animation en attendant les fidèles. Après la récitation des laudes par les Travailleuses missionnaires de l’Immaculée (Eau vive) puis du chapelet, la célébration eucharistique a été assurée par Mgr Prosper Kontiébo, archevêque métropolitain de Ouagadougou.

L’Évangile du jour était tiré du livre de Luc, chapitre 1, versets 39 à 56. Il relatait la visitation de la Vierge Marie à sa cousine Elisabeth. Dans son homélie, Mgr Prosper Kontiébo est revenu sur la grâce particulière reçue par la mère de Dieu en ces termes : « L’Assomption de Marie découle de sa maternité divine… La corruption du corps après la mort est la conséquence du péché. Marie, parce qu’elle n’a pas connu de péché, l’Immaculée Conception, ne devait pas être soumise à la déchéance du tombeau. L’Assomption est l’accomplissement de la grâce de l’Immaculée Conception. C’est le prix logique de l’Immaculée Conception. Et un écrivain disait ceci : celle qui a été préservée du péché originel devait être aussi préservée de la corruption du tombeau qui en est une des conséquences. »

« Après avoir accompli le cours de sa vie terrestre, Marie a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste », Mgr Prosper Kontiébo

Marie, toujours parmi nous

Marie, mère de Dieu, est toujours présente près de nous, ses enfants, foi du prêtre célébrant. « On compte une dizaine d’apparitions grandioses, authentifiées par l’Église, et une centaine d’apparitions de Marie dans et à travers le monde, en Amérique, en Afrique, en Asie, en Europe », a-t-il rappelé, avant de poursuivre : « Marie marche avec l’Église. Elle marche avec nous. Elle est vivante, présente, mère aux côtés de chacun de nous, surtout quand la route devient difficile. Elle est là dans nos œuvres. En marchant avec Marie, nous découvrons la fidélité de Dieu, l’amour de Dieu, et nous apprenons à aimer Jésus, à l’écouter, à l’adorer, à l’imiter. Elle voit nos besoins et les fautes à Jésus. Elle prie sans cesse son fils pour nous. »

Une fidèle catholique recevant le corps du Christ au moment de la communion

Marie conduit à Jésus

Marie, selon Mgr Prosper Kontiébo, ne remplace ni ne se substitue à Jésus. « Elle nous montre le chemin vers Jésus. Marie ne cache pas Jésus. Elle conduit à Jésus », a-t-il clarifié. « Cheminer avec Marie, c’est aussi demander la grâce d’apprendre d’elle à dire oui à Dieu en accomplissant sa volonté. Cheminer avec Marie, c’est aimer la prière du chapelet qui n’est rien d’autre que la méditation sur la vie de Jésus… Le chapelet, nous disait le pape François, est une arme puissante contre le mal, un soutien dans les épreuves. À Fatima, à Lourdes, et dans bien d’autres apparitions, Marie elle-même demande aux fidèles de prier le chapelet pour la paix au monde, pour les pêcheurs, pour les familles. Elle demande de réciter régulièrement le chapelet pour le salut de l’humanité. Le chapelet, c’est marcher chaque jour avec Marie, méditer avec elle les mystères de la vie du Christ et lui confier nos vies, nos proches et notre monde », a ajouté le prêtre célébrant.

L’Église catholique a, à titre de rappel, célébré ses 125 ans d’évangélisation au Burkina cette année

Un appel à la paix

La solennité de l’Assomption a été l’occasion pour Mgr Prosper Kontiébo d’appeler à la paix, à l’amour et à la solidarité pour notre pays ; tenir la main de Marie et marcher avec elle vers le salut. « On invoque Marie sous le nom de Reine de la paix. Si nous sommes ses enfants, nous devons être des artisans de paix dans nos milieux de vie, en commençant en famille, dans nos lieux de service, dans nos quartiers, dans le pays. Nous devons tenir la main de Marie pour traverser cette vie marquée par tant d’épreuves : guerres, maladies, etc. Tout cela peut nous décourager. Mais Marie, qui était au pied de la croix, a vécu aussi des épreuves difficiles. En la contemplant, nous pouvons avoir plus d’espérance pour traverser cette vie terrestre », a-t-il assuré.

Mgr Prosper Kontiébo a félicité les 69 pèlerins venus de Koupéla à pied, et dont les plus jeunes ont 13 ans

Erwan Compaoré

Lefaso.net

Source: LeFaso.net