Une soixantaine d’enfants ont pris part au camp vacances robotique, organisé par l’Académie de création et d’éveil scientifique (ACES). La clôture, tenue le 20 septembre 2025, a été l’occasion pour les participants de démontrer les connaissances acquises en robotique, codage, intelligence artificielle et pilotage de drones.

Pendant trois mois, soixante enfants, âgés de 7 à 17 ans, ont troqué les traditionnels cahiers de vacances contre des ordinateurs, des robots et des logiciels de programmation. L’initiative, portée par l’Académie de création et d’éveil scientifique (ACES), vise à éveiller les jeunes esprits aux sciences et technologies de pointe dans un cadre ludique et éducatif. Cette édition a confirmé une fois de plus l’intérêt des jeunes et de leurs parents pour les métiers du numérique. ‎

Parmi les projets présentés lors de la cérémonie de clôture, celui de Aria Sawadogo en classe de CE1 et de Merveilleux Dori en CE2 a retenu l’attention. Le binôme a conçu un jeu virtuel. Comme eux, plusieurs autres participants ont démontré leurs capacités à créer des programmes, piloter des drones ou encore élaborer des animations numériques.

Aria Sawadogo et Merveilleux Dori ‎

« Nous sommes à chaque fois émerveillés de voir à quel point les enfants s’approprient rapidement les concepts », confie le promoteur du camp, Younoussa Sanfo, expert en cybersécurité. Pour lui, le but n’est pas de transformer tous les enfants en ingénieurs, mais plutôt de leur offrir des compétences supplémentaires, utiles dans n’importe quel domaine.

Si les modules de robotique et de codage sont désormais familiers aux participants, l’édition 2025 a introduit l’initiation à la création de dessins animés. Les enfants, souvent grands consommateurs de ce type de contenus, ont pu découvrir l’envers du décor. « Qu’ils sachent comment tout cela se fait peut leur donner envie d’imaginer des productions qui leur ressemblent », explique Younoussa Sanfo.

« Le premier but, c’est d’initier les enfants à la création des dessins animés parce qu’ils en sont consommateurs », Younoussa Sanfo, promoteur du camp et expert en cybersécurité ‎

Trois dessins animés ont été réalisés par les jeunes stagiaires. L’un d’eux, visionné par les parents lors de la cérémonie, racontait l’histoire de comportements adultes menant parfois jusqu’à la prison, une œuvre de sensibilisation. « Une des participantes, âgée d’à peine 13 ans, a déclaré vouloir produire des dessins animés non seulement pour ses camarades, mais aussi pour interpeller les dirigeants politiques », raconte le promoteur.

‎Des parents fiers‎ de leurs enfants

Pour les familles qui ont assisté aux présentations, la satisfaction était au rendez-vous. Harouna Sawadogo, parent de trois enfants participants, n’a pas caché sa fierté. « Dès le premier jour, nous avons constaté leur engouement. Ils revenaient à la maison pressés de partager ce qu’ils avaient appris. Ce camp leur a permis de comprendre que derrière chaque robot, chaque machine, il y a une logique et des étapes précises de programmation », témoigne-t-il.

Le sérieux des enfants conforte, selon lui, les parents dans leur choix d’investir dans ce type d’activités extra-scolaires, qui allient amusement et apprentissage.

Harouna Sawadogo représente les parents des participants

Au-delà de la simple initiation, certaines expériences semblent déjà ouvrir des perspectives d’avenir. Amira Guira, élève en classe de première, a choisi de travailler sur un dessin animé racontant l’histoire d’une jeune fille découvrant un document technologique ancien et développant, avec l’aide d’un professeur, une intelligence artificielle pour sa communauté. « Cette formation m’aidera à produire des dessins animés qui sensibilisent mes camarades et les citoyens », explique-t-elle avec assurance.

Avec des modules allant de la robotique à la programmation, en passant par la création de jeux virtuels et de dessins animés, l’édition 2025 affiche un bilan « très satisfaisant », selon Younoussa Sanfo. « Les enfants ont non seulement appris, mais ils ont aussi montré à leurs parents ce qu’ils étaient capables de réaliser. Mission accomplie », a-t-il affirmé. ‎

Le promoteur insiste également sur l’aspect ludique de l’enseignement. « Tout ce que nous faisons est présenté comme un jeu, mais derrière se cachent des messages et des connaissances. Les enfants apprennent vite, et nous voulons qu’ils comprennent l’intérêt de ce qu’ils manipulent. » Pour immortaliser leur passage et comme à chaque édition, les enfants ont reçu une attestation de participation.



‎Farida Thiombiano

‎Lefaso.net

Source: LeFaso.net