Le quinzième Forum national de la Recherche scientifique et des Innovations technologiques (FRSIT) s’est ouvert dans la matinée de ce mercredi 22 octobre 2025 à Ouagadougou, sous le très haut patronage du chef d’État, président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré. Placée sous le thème : « Quelles contributions des Technologies, Inventions et Innovations dans un contexte de relance d’industrialisation au Burkina Faso ? », cette édition (22 et 26 octobre) qui consacre le 30è anniversaire, a pour pays invités, la république du Mali (invité d’honneur), le Niger et le Togo.

A cette cérémonie d’ouverture, le moment sans doute le plus attendu, était l’intervention du président du Faso. Et la patience a répondu à toutes ses promesses, en ce sens que le leader de la Révolution progressiste populaire (RPP), capitaine Ibrahim Traoré, n’a pas voilé ses mots. Tant dans son diagnostic de la société burkinabè, voire africaine, que pour les solutions qu’il a, en retour, aux tares relevées de cette microscopie.

C’est donc un message d’éveil des consciences, notamment de la jeunesse, que le président du Faso a livré, arrachant des acquiescements et applaudissements de la salle.

« Reconnaissons que nous sommes beaucoup paresseux, nous ne travaillons pas. Regardez au Burkina, on a amené des concepts, pour dire qu’un homme ne doit pas travailler plus de huit heures par jour. Et on a adopté ça, et on lutte pour ça. On n’est pas sérieux. Comment on peut prendre ce genre de droits (si je peux le dire ainsi) et vouloir rattraper le retard que nous connaissons ? (…). Ils sont venus nous flatter et nous endormir avec beaucoup de concepts. Il va falloir s’en départir, c’est cela aussi la révolution. Si nous voulons rattraper notre retard, il faut qu’on se remette au travail. Il faut que nous nous réveillions. Ne croyez pas que danser, boire, chanter et faire la fête peuvent nous amener à atteindre un certain niveau.

Je veux qu’on se réveille, on ne peut pas continuer dans cet élan et espérer prospérer. (…). Personne n’importera de meubles de luxe au Burkina pour son bureau, tout se fabriquera ici. Donc, ceux qui ont en projet en 2026 de mettre dans leur budget d’importer des meubles, avoir des bureaux très beaux…, qu’ils oublient cela, ça ne passera pas. Personne ne sera dans le luxe, tant qu’on ne sera pas à un certain niveau, si vous voulez le luxe, vous devez vous débrouiller vous-mêmes et votre salaire, pour le créer. (…). On va obliger les gens à travailler. Mettons-nous au sérieux », peut-on noter pêle-mêle du coup de gueule à l’endroit de la jeunesse.

Le président du Faso a fustigé la tendance à l’amusement, à la danse, la distraction sur les réseaux…, s’interrogeant ici également sur la pertinence d’événements comme Miss Universités. Le président Ibrahim Traoré informe dans cet esprit que certains programmes de distraction sur les chaînes de télévision seront arrêtés.

Lefaso.net

Source: LeFaso.net