
Les Journées scientifiques de l’ingénieur en génie civil (JSI-GC 2025) ont été officiellement lancées ce jeudi 23 octobre, à Ouagadougou. Pendant trois jours, la salle Kilimandjaro du SIAO accueille ingénieurs, chercheurs, décideurs publics et partenaires techniques autour d’échanges, d’expositions et de conférences dédiés au rôle stratégique du génie civil dans la transformation durable du pays. À cet effet, le thème retenu est intitulé « Ingénierie du génie civil et opportunités d’investissement pour la modernisation durable des infrastructures au service de la souveraineté du Burkina Faso ». L’évènement s’est tenu en présence du ministre de l’Équipement et des Infrastructures du Niger, Salissou Mahaman Salissou, qui a réuni des personnalités des pays de la Confédération des États du Sahel (AES).
Les projecteurs se sont braqués sur les acteurs du génie civil, réunis pour trois jours d’échanges et d’innovations. Entre ambitions de modernisation et quête de souveraineté, les ingénieurs du Faso entendent poser les bases d’un développement durable à la hauteur des défis du pays. Ainsi, l’ouverture de la 3ᵉ édition des JSI-GC a été marquée par des interventions fortes de la présidente de l’Ordre des ingénieurs en génie civil, Kâ Josseline Sonia Kaboré/Ouédraogo, du ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Luc Sorgho, parrain de l’événement, et du représentant du président de l’Assemblée législative de transition (ALT), patron de la cérémonie, Hermann Yelkouni.

L’ensemble des acteurs entend réfléchir sur le rôle stratégique du génie civil dans la construction d’un Burkina Faso moderne, résilient et souverain, conformément à la vision portée par les autorités. Et ce n’est pas la présidente de l’Ordre des ingénieurs en génie civil du Burkina Faso, Kâ Josseline Sonia Kaboré/Ouédraogo, qui dira le contraire. Elle a salué la tenue de ces journées comme une occasion privilégiée de valoriser l’expertise nationale et régionale.
« Face aux défis de développement, il nous faut conjuguer nos compétences, nos innovations et nos ressources pour concevoir des infrastructures solides, durables et adaptées à nos réalités locales », a-t-elle souligné. Elle a insisté sur la nécessité de mutualiser les savoir-faire au sein de l’espace AES afin de bâtir une ingénierie africaine souveraine et compétitive.

Le ministre des Infrastructures et du désenclavement, Luc Sorgho, parrain de l’événement, a pour sa part salué la résilience des ingénieurs burkinabè et de l’ensemble des peuples du Sahel. Dans un discours d’engagement patriotique, il a rappelé que « le combat du développement est un front aussi essentiel que celui des armes », invitant les acteurs du secteur à poursuivre leurs efforts pour renforcer les infrastructures, condition indispensable à la modernisation du pays et à son indépendance économique.
Représentant le président de l’Assemblée législative de transition, Hermann Yelkounin, lui aussi, a félicité le comité d’organisation pour son professionnalisme et son sens du devoir national. Il a salué des initiatives qui, selon lui, traduisent l’engagement constant des ingénieurs à contribuer, par leur expertise, à l’édification d’un Burkina Faso prospère et résilient.

Un rendez-vous du savoir et de l’innovation
Cette troisième édition des JSI-GC se veut un espace d’échanges entre chercheurs, praticiens et décideurs autour de thématiques clés telles que l’innovation dans les matériaux de construction, la durabilité des ouvrages, l’investissement dans les infrastructures publiques, et la formation d’une nouvelle génération d’ingénieurs conscients des réalités locales. Des conférences scientifiques, des panels, des expositions techniques, et des démonstrations pratiques figurent au programme, dans une dynamique de partage d’expériences et de transfert de compétences.
La présence remarquée du ministre nigérien de l’Équipement et des Infrastructures, Salissou Mahaman Salissou, a renforcé la portée régionale de l’événement. Son déplacement témoigne, selon les organisateurs, de la volonté commune des pays de l’Alliance des États du Sahel de renforcer leur coopération technique et scientifique pour des solutions adaptées à leurs contextes respectifs.

Une ouverture riche en symboles
Les Journées scientifiques de l’ingénieur en génie civil ont également offert un moment d’expression culturelle, rappelant que la science et l’art peuvent se rencontrer sur le même chantier, celui du développement. Un slameur, s’exprimant dans une langue locale, a captivé l’auditoire avec des vers pleins de fierté et d’espoir, magnifiant le génie burkinabè et la force du travail collectif. La prestation d’une troupe de danse traditionnelle est ensuite venue sublimer cette ouverture, mêlant rythme, grâce et symbolisme pour célébrer l’identité culturelle du Faso.
La cérémonie s’est poursuivie par une visite guidée des stands d’exposition, où les participants ont pu découvrir les innovations, matériaux et solutions techniques proposées par des ingénieurs et entreprises locales, témoignant du dynamisme croissant du secteur du génie civil au Burkina Faso.

En refermant cette première journée des Journées scientifiques de l’ingénieur en génie civil 2025, les participants repartent avec la conviction renouvelée que le développement durable du Burkina Faso se bâtira, pierre après pierre, sur le savoir, l’innovation et la solidarité des bâtisseurs de la nation. Entre échanges techniques, ouverture culturelle et réflexions prospectives, cette édition s’impose comme une tribune d’excellence où ingénieurs, décideurs et partenaires unissent leurs forces pour ériger les fondations d’un avenir plus résilient et souverain.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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