
Dans le cadre du suivi de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ), le gouverneur de la région du Djôrô, Dr Siaka Barro, a effectué une visite sur le site de construction du complexe universitaire de Gaoua. Constat : les travaux accusent un important retard malgré les efforts annoncés par l’entreprise.
Le rythme des travaux ne semble pas satisfaire le gouverneur de la région du Djôrô, Siaka Barro. En visite le 31 octobre 2025, il s’est dit « pas du tout satisfait de l’évolution des chantiers ».
Selon lui, l’infrastructure devait être livrée le 19 octobre, mais à la date de sa visite, « le délai est déjà consommé à plus de 100 %, alors que le taux d’exécution n’est que de 30,75 % ».
Le complexe universitaire de Gaoua, qui comprend notamment un bâtiment pédagogique de type R+2 extensible en R+3 et un amphithéâtre, devait accueillir les étudiants dès l’année académique 2025-2026. Mais à en croire le gouverneur, cet objectif ne sera pas atteint. « Visiblement, on ne pourra pas terminer les bâtiments avant fin décembre. J’ai donc invité l’entreprise à doubler l’effectif et à mobiliser davantage de moyens pour que le chantier soit exploitable au deuxième trimestre », a-t-il déclaré.
Pour lui, ce projet s’inscrit dans la vision du capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, qui vise à améliorer le cadre de travail des enseignants et les conditions d’études des étudiants. « Lorsqu’un chantier piétine, cela retarde la mise en œuvre de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité. Ce n’est pas acceptable », a-t-il insisté.
Le gouverneur a annoncé qu’il reviendra sur le site à la fin du mois de novembre pour constater l’évolution. « Nous sommes là pour accompagner l’entreprise, mais elle doit se mettre sérieusement au travail », a-t-il prévenu.
Face à ces remarques, Dieudonné Oubilbiga, conducteur des travaux pour l’entreprise SOBEK, reconnaît le retard mais assure que des dispositions sont prises pour y remédier. « Nous sommes conscients du retard, mais nous mettons tout en œuvre pour livrer le bâtiment à temps », affirme-t-il.
Selon lui, plusieurs obstacles ont ralenti l’exécution du projet. « D’abord, les approbations de plans ont pris du temps, retardant le démarrage. Ensuite, nous avons rencontré des problèmes de dénivelé et de dureté du sol, ce qui a nécessité l’usage de machines spéciales. » « Gaoua est éloignée des zones de production des agrégats de qualité. Le sable vient de Bobo-Dioulasso, le concassé de Ouaga. Ces distances ont considérablement ralenti le chantier », explique-t-il.
Pour accélérer la cadence, l’entreprise prévoit de renforcer ses équipes et d’utiliser des adjuvants pour accélérer la prise du béton.
Le chantier, officiellement lancé le 19 janvier 2025, avait déjà pris environ trois mois de retard pour son démarrage effectif, le temps que les plans soient validés. Malgré tout, l’entreprise se veut rassurante. « Nous faisons le maximum pour qu’à la fin décembre, le bâtiment soit suffisamment avancé », promet M. Oubilbiga.
En attendant, étudiants et enseignants espèrent que les promesses de relance se traduiront bientôt par des actes concrets sur le terrain.
Boubacar Tarnagda
Lefaso.net
Source: LeFaso.net



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