La journée de ce vendredi 7 novembre 2025 est consacrée aux plaidoiries des avocats. Les conseils de Amidou Tiegnan sont revenus sur bien de points concernant leur client. Ce dernier quant à lui, a imploré la clémence de la Cour et du peuple burkinabè pour tous les faits commis. Selon ses dires, il a été vrai, et ce, depuis le début du procès en première instance, comme en appel. Son ambition, loin de vouloir faire tomber d’autres personnes avec lui, est de contribuer à ce que la vérité soit sue et dite sur cette affaire.

« Confirmer le jugement portant sur le détournement de 1 880 000 000 de francs CFA ; déclarer la demande de franc symbolique de l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE) irrecevable ; revoir à la baisse les frais exposés et non compris dans les dépens ; infirmer l’appel sur le point de la confiscation de tous les biens meubles et immeubles de M. Tiegnan, à concurrence du montant des amendes et des intérêts civils », sont entre autres les éléments sur lesquels sont revenus les conseils de Amidou Tiegnan, au moment de leurs plaidoiries.

Après cet exposé, l’appelant a tenu aussi, comme les autres passés avant lui, à présenter ses excuses. « Je regrette les actes que j’ai posés du plus profond de mon cœur. Et si reconnaître avoir dit la vérité revient à me faire porter le chapeau, je le regrette encore. Vivre dans le mensonge est pire que la prison. Raison pour laquelle j’ai dit la vérité. Je demande pardon au Président du Faso, qui lutte pour sortir le pays de la misère. Je demande pardon au président de la Cour d’appel. Je demande pardon au Procureur général. Je demande pardon aux membres de la Cour pour qu’ils m’accordent leur clémence. Je demande pardon au peuple burkinabè pour n’avoir pas accompli ma mission comme il se devait », s’est-il exprimé.

Selon ses dires, son passage à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) lui a appris des leçons, leçons qu’il voudrait mettre en pratique. « Dans un discours du chef de l’État, il affirmait qu’un Burkinabè doit être courageux, intègre. Je demande à la Cour de me permettre de mettre en pratique les leçons que j’ai apprises à la MACO en me rendant utile. J’ai… compris qu’au delà de la facilité, je peux apporter à la construction de ma nation en utilisant 5% de mon potentiel. L’argent m’a servi à investir dans le pays. Je demande votre clémence pour suivre ce que j’ai investi ou faire suivre cela par une structure compétente, afin de montrer au peuple burkinabè et au monde entier que l’image qu’ils ont de moi n’est pas ma vraie personne ; et les fruits que cela produira, pourront combler le vide créé », a-t-il proposé.

Le verdict est attendu pour le 18 novembre 2025.

Erwan Compaoré

Lefaso.net

Source: LeFaso.net