Vie religieuse : Quatre sœurs des « Filles du Cœur de Marie » célèbrent leurs noces d'argent

Entre chants, louanges et adoration, l’heure était à la fête pour ces 25 années de service religieux. Cet anniversaire des quatre religieuses a mobilisé de nombreux fidèles, preuve que leurs actions au fil des années ont été reconnues à leur juste valeur. En présence de leurs proches, elles ont exprimé leur reconnaissance à Dieu pour ses bienfaits.

Les sœurs Valérie Sylvia Ki, Albertine Chantal Adogonon, Bertine Kienou et Jeanne S. Sawadogo ont confié que, malgré les obstacles rencontrés, elles ont toujours reçu la grâce du Seigneur, qui a constitué le socle de leur engagement durant ce quart de siècle.

Et elles ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Au cours de cette messe d’action de grâce, les religieuses ont renouvelé leurs vœux perpétuels. Comme en 2000, elles ont confirmé leur engagement à se consacrer pour toujours à Dieu à travers les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance.

« Je n’ai pas décidé d’être sœur religieuse. C’est le Seigneur qui l’a voulu. J’ai accueilli sa volonté. Il m’a inspirée et je me suis consacrée à lui. Comme bilan des 25 ans, je dirai, comme les jeunes, que “c’est propre”. Le bilan est positif et je rends grâce à Dieu. Après 25 ans, nous sommes toujours motivées. Le Seigneur est au cœur de cette consécration parce qu’il en est la force. Il faut que la grâce du Seigneur soit avec moi, c’est lui qui m’accompagne. Toute la gloire revient au Seigneur parce qu’il est fidèle », a déclaré, émue, Valérie Sylvia Ki.

Elle a toutefois reconnu que cette mission de vie n’a pas été exempte de difficultés, sans que cela n’entache sa foi.

« Durant ces 25 ans, j’ai rencontré de nombreux défis. Je suis actuellement supérieure provinciale pour l’Afrique de l’Ouest des Filles du Cœur de Marie. J’ai eu très tôt beaucoup de responsabilités, ce qui n’est pas toujours facile. Il faut sans cesse être au top. Notre mission n’est pas toujours comprise et tout ne se passe pas toujours comme on le souhaiterait. Il faut savoir concilier des caractères différents, être le moteur, entraîner les autres, et ce n’est pas évident. Pour les 25 prochaines années, j’espère que le Seigneur nous gardera en bonne santé et qu’il nous donnera la force nécessaire pour continuer de le servir dans la joie et dans l’amour », a-t-elle ajouté.

Une fidélité au Seigneur

L’abbé Abraham Zerbo du diocèse de Dédougou a été le prêtre célébrant de ces noces d’argent. « Mes vœux vont d’abord vers la joie dans leur consécration, puisqu’elles se sont donné au Seigneur ; qu’elles trouvent toujours en lui la source de cette joie. Ensuite, je leur souhaite la fidélité. Car lorsque l’on donne sa parole à Dieu, on a besoin de son propre secours pour que cette parole ne devienne pas vaine. Cette fidélité ne peut venir seulement de soi-même, mais de Dieu. En gardant leurs mains dans les siennes, elles pourront demeurer fidèles. Je leur souhaite donc la joie dans leur consécration, la fidélité au quotidien, dans l’écoute du Seigneur et dans le service de leurs frères et sœurs. Telles sont les deux grâces que je demande pour elles. Et cela n’est possible que par la prière et par un attachement quotidien et profond à Dieu lui-même », a-t-il formulé.

Pour la petite histoire, la Société des Filles du Cœur de Marie a été fondée en 1790 en France par le Père Pierre-Joseph Picot de Clorivière, avec pour cofondatrice Marie-Adélaïde de Cicé. Elles sont arrivées à Ouagadougou en 1955, à la demande de Mgr Émile Socquet, pour ouvrir le collège Notre-Dame de Kologh-Naaba. Faute de personnel, ce collège a ensuite été remis au cardinal Paul Zoungrana, qui en a confié la gestion aux sœurs de l’Immaculée conception en 1975. Le 9 septembre 1987, les Filles du Cœur de Marie sont revenues dans l’archidiocèse de Ouagadougou pour y poursuivre leur mission. Celle-ci consiste à annoncer l’Évangile et à témoigner de l’amour du Christ dans le monde, à travers l’éducation, la formation et l’accompagnement spirituel.

Samirah Elvire Bationo

Lefaso.net