Trois jours après l’attaque chimique contre Khan Cheikhoun qui a tué au moins 80 civils dont 27 enfants, le président américain a ordonné les premières frappes depuis le début du conflit en 2011 en Syrie.

Dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 avril à 3 h 45 GMT, une averse de missiles tombe sur la base aérienne syrienne de Shayrat près de Homs d’où était partie l’horrible attaque à l’arme chimique. 59 missiles Tomahawks tirés depuis des destroyers de l’U.S Navy notamment le USS Porter et le USS Ross stationnes dans l’Est de la mer Méditerranée réduisent la base aérienne en un champ de gravats.

Pour les Etats Unis, cette attaque est une riposte au régime syrien qu’ils accusent d’avoir utilisé le gaz neurotoxique de type sarin le mardi 4 avril contre la ville rebelle de Khan Cheikhoun dans le Nord-Ouest de la Syrie, tuant au moins 86 personnes dont 27 enfants. Selon France 24, l’agence officielle syrienne Sana, fait un bilan de neuf civils morts dont quatre enfants, sept blessés et d’importantes destructions dans les maisons des villages de Shayrate, Al-Hamrate et Al-Manzoul », proches de la base visée.Les Etats-Unis disent par contre avoir pris des mesures exceptionnelles pour limiter les pertes humaines.


Le capitaine de vaisseau Jeff Davis, porte-parole du Pentagone, affirme que la base était connue comme un lieu de stockage d’armes chimiques avant 2013. Il a indiqué que les bombardements ont endommagé des avions et des infrastructures de base diminuant les capacités de Damas à mener des frappes. Selon lui, les Russes ont été prévenus à l’avance via la ligne de communication spéciale entre les militaires des deux pays, pour éviter un incident aérien entre leurs avions.

Donald Trump a déclaré, peu après l’opération, avoir ordonné l’offensive en représailles à « l’horrible attaque contre des civils innocents ».

La Russie, dénonçant une « agression contre un État souverain », a demandé une réunion d’urgence du conseil de sécurité des Nations-Unies, tout en notifiant que cette frappe était une violation des lois internationales et qu’elle dégradait de façon notable les relations entre les Etats-Unis et la Russie.

L’Allemagne, la France la Turquie, l’Arabie saoudite, la Grande-Bretagne, Israël et l’Australie ont tous apporté leur soutien aux frappes américaines en Syrie. Islamabad, l’autre allié de taille du régime de Damas, condamne fermement ces frappes, déclarant qu’elles ne feraient qu’aider les rebelles et compliquer davantage la situation.

Youmali Koanari

Lefaso.net

Sources : France 24, RFI, Euronews, le figaro

Source: LeFaso.net