L’ ‘Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Burkina (ITIE-BF) organise du 26 au 28 octobre 2016 une formation en surveillance de l’exploitation minière au Burkina Faso. Pendant trois jours, représentants du gouvernement, de sociétés minières, d’élus locaux et nationaux et d’OSC (Organisations de la société civile) vont renforcer leurs capacités dans le domaine.

L’or est l’une des grandes richesses du Burkina Faso. En 2014, près de 20% des recettes attendues par l’Etat provenaient directement des mines. Le métal jaune a même pris la place au coton qui était le premier produit exporté du Burkina Faso. Faisant de notre pays, le 4e producteur d’or en Afrique.

Seulement le secteur est toujours miné par des pratiques très peu orthodoxes. Travailleurs mal rémunérés, les populations riveraines aux mines vivent dans un environnement, sans compter que des cas de sortie frauduleuse de minerais sont souvent relatés dans la presse. Pour contribuer à y trouver une solution, l’ITIE a décidé d’outiller les acteurs du secteur minier. « L’atelier répond à un besoin de renforcement des capacités des parties prenantes de l’ITIE dans le cadre de la surveillance de l’exploitation des minerais au Burkina », a indiqué Alidou Ouédraogo, secrétaire permanent de l’ITIE-Burkina Faso.

Prennent part à cet atelier, des représentants de l’administration publique, des OSC, des sociétés minières, des élus locaux et nationaux.

Pour former sur la surveillance ?


Le renforcement de capacités des acteurs sur la surveillance du secteur vise à améliorer la synergie d’actions sur les différentes parties prenantes de l’ITIE en vue de faciliter le travail des Etats.

« Souvent les Etats sont impuissants devant les agissements de certaines sociétés minières qui sont multinationales. Le travail des parties prenantes sera de vérifier que les dispositions de notre Code minier et les autres textes règlementaires qui régissent l’exploitation des minerais sont respectés. C’est cette surveillance qui est demandée.

Les OSC peuvent, par exemple, vérifier si le cahier de charge est respecté. Si ce n’est pas le cas, nous communiquons avec les sièges de ces sociétés ou avec la société civile de là-bas qui est très souvent forte pour faire cesser certaines pratiques », a expliqué le secrétaire permanent de l’ITIE.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

Source: LeFaso.net