Marilyne Natama est la première Burkinabè à avoir été admise pour des études d’économie à la prestigieuse université américaine de Yale où elle a brillamment décroché, à 22 ans, un Master en Économie Internationale de Développement dont le diplôme lui a été décerné le 22 mai 2017.

L’Université de Yale, fondée en 1701, qui a donné aux USA cinq de ses anciens Présidents (William Howard Taft, Gerald Ford, George Bush père, Bill Clinton et George Bush fils) ainsi que de célèbres personnalités comme Hilary Clinton, John Kerry, accueillait, pour la première fois de son histoire, un étudiant de nationalité Burkinabè.

À cette occasion, le drapeau Burkinabè, selon la tradition de l’Université, a été, fièrement hissé, pour la première fois, aux côtés de ceux des autres pays y comptant des étudiants. Toutes choses qui faisaient d’elle d’office une Ambassadrice du Burkina Faso auprès de cette communauté universitaire.

Avec ses excellentes notes, l’étudiante Burkinabè, après sa graduation, a été retenue pour intégrer le prestigieux Centre de Recherche sur la Croissance Économique de ladite Université en qualité d’assistante de recherche. Ainsi, elle se familiarise actuellement avec la recherche dans ce Centre, en attendant d’entamer ses études de Doctorat (PhD) en Sciences Économiques.

En rappel, mademoiselle Natama, après avoir obtenu son bac série D avec mention au Lycée Wendmanegda de Ouagadougou, s’est inscrite à l’Université de Montréal, en vue de poursuivre des études en Sciences Économiques.

Une fois dans cette Université, ses notes lui valent une lettre de citation du Doyen de la Faculté au titre d’étudiante exceptionnelle. Elle reçoit, par ailleurs, le Prix Marcel Boyer décerné au meilleur étudiant en Mathématiques Économiques de la Faculté.

Ainsi, elle obtient, à la fin de son cursus, son Bachelor avec cheminement Honor et, reçoit, en outre, le Prix Cheick Khader Yaméogo décerné à l’étudiant venant d’un pays membre de la CEDEAO ayant obtenu la plus forte moyenne qui doit être supérieure à 3.7/4.3.

Une histoire comme celle-ci pourrait ne pas être exceptionnelle car, de nombreux Burkinabè portent haut, dans l’anonymat, le flambeau national et, pourraient exploser encore plus leur potentiel, pour peu qu’une politique nationale efficace d’accompagnement soit mise en place aux fins de promouvoir l’expertise Burkinabè.

Si aujourd’hui mademoiselle Natama est une fierté pour sa famille et ses amis, elle devrait l’être davantage, pour la nation entière, afin de servir de source d’inspiration pour les plus jeunes.

C’est pourquoi, cette histoire qui démontre à suffisance les immenses talents dont regorge notre jeunesse mérite d’être racontée, pour contribuer, un tant soit peu, à amorcer, enfin, le nécessaire changement de mentalité que tous nous appelons de tous nos vœux.

Mlle Natama, faut-il le signaler, est la fille de Jean-Baptiste Natama, ancien directeur de cabinet de Mme Zouma, alors présidente de la Commission de l’Union africaine.

Une correspondance particulière de E.D

Source: LeFaso.net