Le président du Comité national burkinabè de suivi de la mise en œuvre de l’inclusion financière, Idrissa Compaoré, a animé une conférence de presse le jeudi 28 novembre 2019. C’était dans le cadre de la deuxième édition de la semaine régionale de l’inclusion financière dans l’UEMOA tenue du 23 au 27 novembre 2019. Idrissa Compaoré a annoncé des mesures prises dans le cadre de cette semaine qui se poursuit au Burkina Faso jusqu’au 30 novembre avec la foire de l’inclusion financière.

Après l’ouverture à Dakar le 18 novembre 2019 pour une semaine, la semaine régionale de l’inclusion financière se poursuit au Burkina Faso jusqu’au 30 novembre 2019, a annoncé le conférencier Idrissa Compaoré. Il a précisé que la semaine régionale de l’inclusion financière est une activité organisée par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie régionale de l’inclusion financière (SRIF) adoptée depuis juin 2016 en Conseil des ministres de l’Union, pour une durée de cinq ans.

C’est dans le cadre de cette semaine, que le Comité national de suivi de la mise en œuvre (CNSMO) au Burkina Faso, conduit par Idrissa Compaoré, a animé la conférence pour communiquer les activités organisées à cet effet. Un atelier sur la digitalisation des paiements des États et les chaines de valeurs agricoles s’est tenu le 27 novembre, suivis d’ un deuxième atelier le 28 novembre sur les innovations en matière de produits et services financiers et d’une sensibilisation le 29 novembre sur l’éducation financière et la protection des consommateurs. La semaine sera clôturée le 30 novembre au niveau national, par une foire de l’inclusion financière. Tel a été le programme annoncé par le conférencier pour la semaine au Burkina Faso, qui nécessite selon lui une implication de toutes les couches socioéconomiques.


Il définit ensuite l’inclusion financière comme étant un système facilitant l’accès pour les individus et les entreprises, à toute une gamme de services financiers fournis à prix raisonnable et de façon responsable. Au sein de la zone UEMOA, les taux sont relativement très faibles et méritent des politiques de développement qui réservent une place prépondérante à l’inclusion financière des populations, se convainc Idrissa Compaoré.

Selon lui, le taux de bancarisation au Burkina est de 21% environ et les taux d’utilisation des services de microfinance et global sont respectivement de 20% et de 41,29%. C’est pourquoi la stratégie régionale d’inclusion financière a été lancée pour permettre aux populations qui sont exclues des systèmes financiers bancaires, d’avoir accès à une gamme variée de services financiers pour le financement de leurs activités économiques.

La promotion du digital et l’éducation financière sont les axes majeurs pour le CNSMO, qui seront particulièrement abordés à travers le programme 2020 de l’inclusion financière au Burkina Faso. C’est pourquoi, précise le conférencier, au-delà de la semaine sur l’inclusion financière, c’est environ 2,9 milliards de F CFA que la BCEAO a décaissés pour le financement du programme d’activités de 2020 sur l’inclusion financière, en collaboration avec le ministère de l’Economie, des finances et du développement du Burkina Faso.


L’objectif global étant d’assurer au bout des cinq ans, un accès à une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés et à coûts abordables, à au moins 75% de la population adulte, comprenant les femmes, les jeunes, le monde rural, les déscolarisés et les PME.

Les politiques de développement étant un tout, pour venir à bout des problèmes rencontrés dans les économies sous-développées, elles doivent prendre en compte aussi bien le financement des activités des entreprises, que l’encadrement des individus dans des domaines tels que l’éducation financière.

Etienne Lankoandé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net