Des centaines de Dédougoulais sont descendus dans les rues de la ville, ce vendredi 29 septembre 2023, pour, disent-ils, commémorer le premier anniversaire de l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) 2 au pouvoir. Ils ont dénoncé tout complot, d’où qu’il vienne, contre les autorités de la transition. Les soutiens du régime en place interpellent par ailleurs les dirigeants sur l’urgence à accorder une attention particulière à la situation sécuritaire « gravissime » sur les axes routiers de la région de la Boucle du Mouhoun.

A l’appel d’un certain Mouvement patriotique, des populations de la ville de Dédougou ont répondu présentes. Il s’agit pour cette manifestation de rue, selon les leaders du mouvement, de marquer d’une pierre blanche les douze premiers mois du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) 2 à la tête de l’Etat burkinabè. Après avoir parcouru environ une dizaine de kilomètres à l’intérieur de la ville en scandant des slogans tels que « vive IB Traoré », « vive l’Afrique », « vive la transition », « vive l’alliance des pays du Sahel », etc., les manifestants ont regagné la place Melon gare de Dédougou, d’où ils étaient partis, pour livrer leur message.

Fatin Tiébo, porte-parole des organisateurs de la manifestation

Selon le porte-parole du mouvement, Fatin Tiébo, la première année de gestion du pouvoir d’Etat par le MPSR 2, sous la direction du capitaine président, a été marquée par la prise de décisions courageuses dont l’objectif est de redonner au peuple burkinabè sa dignité et sa pleine souveraineté. Le tribun dit alors être reconnaissant vis-à-vis du chef de l’Etat pour les efforts de reconquête des pans du territoire national passés sous contrôle terroriste. « Camarade président, le peuple de la Boucle du Mouhoun vous est reconnaissant et vous dit merci pour les efforts dans la reconquête de notre territoire », a-t-il déclaré.

Il a invité la jeunesse de la région à faire sien, le combat engagé. « Jeunesse consciente, la patrie vous appelle ; l’histoire vous appelle. Le combat du capitaine Ibrahim Traoré et ses camarades, c’est votre combat », a lancé Monsieur Tiébo à l’endroit des manifestants brandissant des drapeaux russes et burkinabè. Ce dernier a annoncé la création de groupes locaux de veille citoyenne. « Nous appelons la jeunesse dans son ensemble et la frange consciente à s’engager dans les groupes de veille citoyenne que nous mettrons en place pour protéger notre révolution », a-t-il martelé.

Selon Alima Kaboré, il faut travailler au retour des déplacés et à la reprise des activités économiques.

Les manifestants ont mis en garde contre toute entreprise qui viserait à interrompre la marche de la transition en cours au Burkina Faso. Par la voix de leur porte-parole, ils ont également invité les autorités à se pencher sur l’urgence sécuritaire que traverse la région de la Boucle du Mouhoun. « Camarade président, la situation de nos axes Dédougou-Tougan, Dédougou-Nouna-Djibasso et Dédougou-Solenzo nécessitent une attention particulière », a insisté Fatin Tiébo.

Si dans d’autres localités du Burkina Faso et dans le cadre des manifestations commémoratives du premier anniversaire du MPSR 2, des voix s’élèvent pour réclamer une nouvelle constitution, à Dédougou la priorité est d’ordre sécuritaire à en croire Alima Kaboré/Konaté, une manifestante qui ne cache pas son admiration de la gestion du pouvoir d’Etat par le capitaine Ibrahim Traoré. « Une nouvelle constitution c’est bien, mais il faut que la paix revienne d’abord, car sans la paix on ne peut rien faire. A Dédougou, nous ne parlons que de la sécurité pour le moment parce que nous souffrons beaucoup du terrorisme. Il faut y vivre pour comprendre. La nouvelle constitution peut attendre que le pays soit stabilisé », a-t-elle commenté.

Yacouba SAMA

Lefaso.net

Source: LeFaso.net