Les partenaires techniques et financiers et les acteurs du monde du transport étaient en concertation ce 13 février 2020, sur la faisabilité du projet de mobilité urbaine du Grand Ouaga. Ils ont examiné les résultats d’une étude sur les réseaux routiers avant le passage à la prochaine étape, la réalisation des infrastructures.

Le projet de mobilité urbaine du Grand Ouaga ambitionne le passage du mode de transport individuel au transport collectif. Dans une ville d’environ trois millions d’habitants et dont 80% de la population se déplace individuellement, les corolaires sont la pollution de l’air, les maladies respiratoires et près de 80 décès par an sur les routes de la capitale burkinabè.

Des participants aux travaux

Dans cette première phase du projet de modernisation du transport collectif dans l’espace du Grand Ouaga, les conducteurs de taxis et de tricycles, les responsables des sept communes du Grand Ouaga, les services techniques de la ville de Ouagadougou et les opérateurs de transport doivent examiner ensemble le projet avant son exécution. Cela, à partir du réseau routier tracé dans le diagnostic des consultants.

A ce stade, l’étude indique un coût estimatif de 95 milliards F CFA pour la mise en œuvre du projet de mobilité urbaine. Il est prévu la réalisation de couloirs de bus pour le déploiement de bus rapides ou de bus à haut niveau de service, et à long terme le tramway. Ainsi, les douze lignes jusque-là desservies par le transport en commun dans les artères de la ville devront prendre en compte le Grand Ouaga avec quatre autres nouvelles lignes, selon le schéma proposé.

Le future schéma de désserte du Grand Ouaga par le bus

Le gouvernement burkinabè, la Banque mondiale et de la Coopération suédoise financent la réalisation du projet. Pour Aurelio Menendez, représentant de la Banque mondiale, « nous pensons que les habitants qui vivent plus loin du centre de la ville ont besoin de plus de temps pour arriver aux services sociaux et à leur poste de travail. Alors, améliorer le transport urbain est très important pour ces personnes et pour aider le développement économique et social du Burkina Faso et particulièrement de Ouagadougou ».

Hans Örn , repésentant de la coopération suédoise au micro

La Coopération suédoise, quant à elle, y voit un projet de développement durable. Toute chose qui motive son soutien au projet. « Surtout qu’il peut enclencher un développement durable de n’importe quel type de projet. Le transport public pour une ville comme Ouagadougou est important en termes sociaux, en termes environnementaux et en termes de développement », argumente Hans Örn, président de CONTRANS.

Les premières infrastructures en fin 2020

En matière d’infrastructures de transport en commun, des arrondissements de la ville de Ouagadougou ont déjà pris de l’avance. Ainsi, « les chantiers engagés pour le compte de la ville de Ouagadougou dans les arrondissements 6, 10 et 11 et sur d’autres chantiers qui sont en cours préparation, ont prévu déjà ces couloirs de bus. Et ces voiries nous seront livrées d’ici à la fin de l’année 2020 », révèle Armand Beouindé, maire de la commune de Ouagadougou.

Une vue des participants

A partir des conclusions de ce rapport, le gouvernement burkinabè donnera son quitus pour la deuxième phase du projet qui consiste en la réalisation des infrastructures de transport en commun pour faire un corridor. La première phase du projet a été validée par le conseil de ministres du 8 janvier 2020.

Mariam Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net