Même si elle ne présente pas de candidat à la présidentielle, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) escompte le plein de postes aux législatives auxquelles elle a présenté des listes dans l’ensemble des circonscriptions en jeu. C’est dans cette offensive que les candidats de la liste du Kadiogo ont tenu une assemblée générale dans la soirée de ce mardi 29 septembre 2020, pour peaufiner les stratégies dans la perspective de se tailler le maximum de sièges en jeu sur cette liste, le 22 novembre 2020.

C’est dans une salle du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) qui a refusé du monde, que Hermann Bado, tête de liste dans le Kadiogo, et ses co-listiers se sont entretenus avec les responsables et personnes-ressources du parti de la circonscription (les douze arrondissements de la commune urbaine de Ouagadougou et les six communes rurales rattachées).

A leurs côtés, des membres de la direction politique du parti, dont le secrétaire exécutif national, Pr Hama Mamoudou Dicko, et le cinquième secrétaire exécutif national adjoint, porte-parole du parti, Aziz Dabo.

On a enregistré également une présence particulièrement remarquée (en nombre) des chefs coutumiers. C’est d’ailleurs le Samandin Naaba, directeur de campagne du parti dans le Kadiogo, qui a ouvert le bal des interventions, en campant le décor de la rencontre. Le leader coutumier a ensuite galvanisé les participants à maintenir le cap de la mobilisation et de la détermination pour des résultats satisfaisants au terme de ces joutes électorales.

Le Samandin Naaba, directeur de campagne de la NAFA au Kadiogo

Pour le premier responsable de la NAFA, Pr Hama Mamoudou Dicko, les indices montrent qu’au soir du 22 novembre 2020, la NAFA engrangera au moins deux députés au Kadiogo (neuf sièges sont en jeu). « La NAFA n’a pas présenté de candidat à la présidentielle, mais entend se battre pour contrôler l’Assemblée nationale », affiche-t-il dans une ambiance de cris et d’applaudissements. Il rappelle à ses camarades que, dès lors que le parti a la majorité, il contrôle le gouvernement, selon la loi en vigueur.

Pour sa part, le candidat tête de liste, Herman Bado, la « forte mobilisation » témoigne sans doute de la vitalité du parti, en dépit des difficultés qu’il a connues de sa création à ce jour.

Herman Bado magnifie la confiance dont bénéficie la NAFA et dit ne pas douter d’un bon résultat au soir des joutes électorales

Par cette Assemblée générale, poursuit-il, il s’agit de permettre donc à l’ensemble des responsables et des personnes-ressources de la NAFA au Kadiogo, de pouvoir se retrouver pour davantage échanger sur des informations stratégiques et s’accorder sur des éléments précis d’occupation du terrain, en attendant l’ouverture officielle de la campagne.

Mieux, pour lui, la présence massive des coutumiers et des anciens est le signe de l’adhésion de ceux-ci aux initiatives du parti et constitue sa force.

« Quand un parti est porté par une telle force, malgré tout ce que nous avons subi depuis la création du parti à ce jour, ça montre que la NAFA est toujours débout ; les mêmes énergies qui ont contribué à faire naître, qui l’ont porté, sont toujours là et la base s’est même renforcée. Il s’agit de faire un score décisif qui va peser dans la balance », encourage-t-il.



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« En 2015, il y a eu sept provinces où nous sommes passés à quelques dizaines de voies près d’avoir d’autres députés, en plus des deux que nous avons obtenus. Nous avons espoir de pouvoir concrétiser ce chiffre-là et d’annoncer un score dont nous serons très fiers », présente Herman Bado, par ailleurs secrétaire national adjoint à l’information et à la communication du parti.

Créée en février 2015, la NAFA a obtenu deux députés à l’issue des législatives de novembre de la même année. Son candidat et leader à la présidentielle, le général Djibrill Bassolé, avait été exclu de la course par la force de la loi dite « Chérif ». Pour les législatives de novembre 2020, le parti, qui présente des listes dans l’ensemble des 46 circonscriptions, souhaite faire le plein de députés.

Une vingtaine de motos ont été remises aux structures pour faciliter le travail de mobilisation

Les responsables du parti réaffirment au passage faire esprit avec toute l’opposition politique, pour faire en sorte que « la parenthèse politique que nous subissons depuis cinq ans puisse se refermer dès cette année ». En clair, précise le candidat Herman Bado, il s’agit de travailler pour abréger la souffrance du peuple, en mettant fin à l’« amateurisme » des dirigeants actuels. « Les gens sont complètement fatigués », s’agace-t-il face à la situation que traverse le Burkina.

O.L.O

Lefaso.net

Source: LeFaso.net