En prélude aux élections couplées du 22 novembre 2020, dont la campagne s’ouvre dans quelques jours (31 octobre), le Conseil supérieur de la communication (CSC) a, avec le soutien du Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD), organisé, ce lundi 26 octobre 2020 à Ouagadougou, une cérémonie solennelle de signature du Pacte de bonne conduite 2020 entre les parties prenantes à ces joutes démocratiques.

Ainsi, tour à tour, et par ordre alphabétique, les candidats à la présidentielle, ou leurs représentants, sont passés pour signer le document. Cependant, trois des treize candidats, absents de la cérémonie (et non représentés), n’ont pas pu apposer leur signature à l’acte. Il s’agit de Me Ambroise Farama de l’OPA-BF (Organisation des peuples africains – Burkina Faso), de Kadré Désiré Ouédraogo du mouvement « Agir ensemble pour le Burkina Faso » et du Pr Abdoulaye Soma du mouvement Soleil d’avenir (arrivé plus tard dans la salle, après la cérémonie).


A leur suite, les candidats aux législatives. Ils ont été représentés par entités : l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), l’Opposition non-affiliée (ONA), la CODER (Coalition pour démocratie et la réconciliation nationale), le doyen des listes d’indépendants, la plus jeune des listes d’indépendants.

Bénéwendé Stanislas Sankara, représentant l’APMP.

D’autres acteurs ont également, au regard de leur rôle dans le processus, apposé leur signature à la charte. Il s’agit notamment des organisations de la société civile, de la presse écrite privée, de la presse en ligne, de l’audio-visuel privé, des médias publics, des entreprises de publicité, des bloggeurs et utilisateurs des médias sociaux ainsi que le Conseil supérieur de la communication lui-même (dont le rôle en période électorale est aussi d’organiser les conditions d’accès des partis politiques et candidats aux médias publics et privés).

Le Premier ministre, Christophe Dabiré (au milieu), a assisté à la cérémonie

Par cette signature, les parties s’engagent à, entre autres, inscrire leur discours dans le cadre d’une saine émulation des idées, cultiver le respect mutuel et la courtoisie entre adversaires politiques et entre acteurs du processus électoral, rejeter toute forme de violence et à accepter la différence. Les signataires s’engagent également à privilégier le dialogue et la concertation en cas de différend.

Zéphirin Diabré, représentant le CFOP-BF

Des médias et agences de communication, il est spécifiquement attendu le respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle ; l’équité vis-à-vis des candidats, partis, regroupements politiques ou listes d’indépendants en compétition, non seulement dans la couverture des activités politiques sur le terrain, mais aussi dans le traitement de l’actualité liée aux élections, conformément aux prescriptions légales et réglementaires.

Photo de famille à l’issue de la signature

« Au-delà des dispositions législatives et réglementaires d’encadrement du discours politique électoral, le Pacte de bonne conduite est apparu au CSC, depuis 2002, comme un moyen juridique supplémentaire qui consacre l’engagement sur l’honneur des acteurs politiques, médiatiques et de la société civile, à conformer leur conduite aux aspirations profondes de paix et de cohésion. Le but ultime étant de faire en sorte que le discours politique électoral ne rompe pas l’harmonie de l’unité nationale », situe le président du CSC, Mathias Tankoano, se réjouissant de la mobilisation autour de l’acte.

O.L

Lefaso.net

Source: LeFaso.net