Cent cinquante mille (150.000), c’est le nombre de plants mis en terre dans le cadre du protocole opérationnel de production et de mise en terre de plants dans les mises en défends (MED) de l’ONG Tiipaalga. Il s’agit d’un projet conduit dans la région du Plateau central au Burkina Faso, par l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel, avec l’appui technique de l’Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger (APEFE) sur financement de l’ADEPS et de Wallonie Bruxelles International. Une dizaine de sites de plantation a été visitée le 20 octobre 2020 par les promoteurs, dans les provinces de l’Oubritenga et du Kourwéogo.

Depuis 2014, l’Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger (APEFE) et la Coordination Nationale de l’Initiative de la Grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel (CN-IGMVSS), mettent en œuvre le Programme de Renforcement des Capacités pour l’IGMVSS, sur financement de la Coopération Belge au Développement et Wallonie Bruxelles International (WBI). C’est ainsi qu’en 2017, pour diminuer l’emprunte carbone du déplacement en voiture des participants à certaines de ses activités comme les marches sportives dénommées « Points Verts », l’Administration de l’Education Physique et des Sports (ADEPS) en Belgique (ADEPS), a contacté l’APEFE pour envisager la production et la mise en terre de plants forestiers au Burkina Faso.

Après 2018 et 2019 dans la région du Sahel, c’est la région du Plateau central qui a été bénéficiaire des reboisements cette année ; et en plus de l’ADEPS, le projet a vu le soutien financier de WBI, qui a également souhaité compenser les émissions carbone liées à une mission économique en Chine. Grâce donc à l’appui des deux structures, ce sont au total 150 000 plants forestiers qui ont été produits en mis en terre lors de la campagne de reboisement 2020, sous la conduite opérationnelle de l’ONG Tiipaalga.

Des bénéficiaires (femmes) de Tiguimkoamba

Après les formations données aux bénéficiaires du projet, la production des plants par les pépiniéristes à bonne date et leur mise en terre dans les mises en défens, les acteurs du projet ont voulu par cette sortie, constater le taux de reprise sur le terrain. Au total 12 sites situés dans les commune rurales de Nagrengo, Zitenga, Dapelgo, Toéghin et Niou ont reçu la visite de Coordonnateur national de l’IGMVSS Adama DOULKOM, de l’Administrateur de programme de l’APEFE au Burkina Faso Didier WOIRIN et du Coordonnateur de l’ONG Tiipaalga pour le Centre, Serge T. ZOUGBA.

De façon générale les bénéficiaires ont traduit leur reconnaissance et leur gratitude aux donateurs et aux différents partenaires techniques pour leur engagement à les soutenir. Mamounata KANAZOE, représentante des femmes de Soglenzi (Commune de Dapélogo) a montré le bien fondé des techniques de gestion durable des terres. Elle a dit avoir reçu une formation dans ce sens. Toutefois, à l’image de plusieurs autres producteurs, elle a posé le problème d’accès à l’eau pour l’entretien des plants mis en terre et demandé le soutien des partenaires du projet.

Coordinateur de l’ONG « Tipaalga », Serge T. Zoubga ; l’administrateur de l’ APEFE au BF, et le producteur Karim Koanda

L’Administrateur de programme de l’APEFE au Burkina Faso a salué la forte mobilisation et l’engagement des femmes dans la mise en terre et l’entretien des plants. Au terme de la visite Didier WOIRIN, a laissé entendre que « c’est une réussite à presque 100%. Cela nous conforte à demander à nos bailleurs de fond de poursuivre l’opération, d’autant plus que la séquestration de carbone permet aux producteurs de tirer des revenues des produits forestiers non ligneux à partir de ces plants dans les années à venir ».

Le Coordinateur national de l’IGMVSS a reconnu l’immense travail abattu par les producteurs. Adama DOULKOM a expliqué qu’il s’agissait de « faire une supervision dans les sites pour voir comment les plants ont été mis en terre… De façon globale nous sommes satisfaits. D’abord les plants ont été produits dans les délais et ensuite, les normes ont été respectées pendant la mise en terre. Dans le cadre du suivi nous reviendrons plus tard pour constater le taux de reprise et celui de réussite au niveau de ces plantations. Sur la base de ces résultats satisfaisants nous allons toujours plaider pour que cette activité puisse se poursuivre afin d’étendre ces interventions sur d’autres localités pour que l’impact soit plus visible ». M. DOULKOM a aussi remercié les partenaires qui soutiennent le projet pour leur engagement et leur accompagnement à lutter contre la désertification au Burkina, dans le cadre de l’IGMVSS.

Coordinateur national de l’IGMVSS, Adama Doulkom

L’IGMVSS est une initiative panafricaine portée par la commission de l’Union Africaine, dont l’objectif est de combattre la désertification, la dégradation des terres et les sécheresses, améliorer la résilience des écosystèmes au changement climatique et promouvoir la sécurité alimentaire dans la région sahélo-saharienne. Au Burkina Faso, elle est orientée vers la mise en œuvre d’actions et de mesures de gestion durable des terres. La zone d’intervention de l’IGMVSS au Burkina Faso comprend cinq régions où le phénomène de dégradation des terres est élevé : le Plateau central, l’Est, le Centre-Nord, le Sahel et le Nord.

Dofinitta Augustin Khan(Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net