Face à la situation sécuritaire dégradante au Burkina, l’organisation de la société civile, SOS Terrorisme a animé une conférence de presse pour donner sa lecture des événements ce vendredi 5 mars 2021 au palais de la Culture Jean Pierre Guingané à Ouagadougou.

Les dernières attaques survenues le 18 février 2021, des véhicules de transport de civils entre Markoye et Tokabangou, dans la région du Sahel ont fait neuf morts et plusieurs blessés et des dégâts matériels. La tuerie de cinq passagers d’une ambulance sur l’axe Djibo-Bourzanga le 2 mars 2021. Ces attaques démontrent à souhait la recrudescence des actes terroristes selon le président de SOS Terrorisme, Hamadou Ardho Dicko, dans son intervention. Selon lui, ces derniers “actes odieux” visent à démoraliser le peuple burkinabè tout entier et à astreindre les populations à une psychose généralisée. Aussi lance-t-il un appel à l’union sacrée à tous les fils et filles du Burkina et interpelle les autorités politiques à plus d’implication et de fermeté.

Tout en condamnant ces attaques “inhumaines et barbares”, le principal conférencier du jour a tenu à exprimer ses vives félicitations aux forces de défense et de sécurité burkinabè qui, au prix de sacrifice suprême, se livrent à un combat quotidien contre le terrorisme. Pour permettre à celles-ci de sortir victorieuses de la bataille, Hamadou Ardho Dicko appelle à une vigilance accrue des populations et à une franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme.

Hamadou Ardho Dicko, président de SOS Terrorisme, principal conférencier

Pour ce faire, SOS Terrorisme décline cinq points que sont :

1- Refuser catégoriquement de se faire enrôler par les groupes terroristes,

2- Dénoncer les terroristes et leurs complices,

3- Encourager et non décourager les FDS sur les réseaux sociaux,

4-Cultiver l’amour de la Patrie,

5- Promouvoir le vivre-ensemble, la cohésion sociale, tout en luttant contre le repli identitaire et la stigmatisation.

Outre ces cinq points présentés à l’opinion publique, le président de SOS Terrorisme, Hamadou Ardho Dicko, suggère la mise en place d’une stratégie opérationnelle de lutte collective, une mobilisation des jeunes et des volontaires à travers les Comités de Défense de la République (CDR) dans toutes les régions du Burkina pour accompagner les FDS dans la lutte contre le terrorisme. Pour le premier responsable de SOS Terrorisme, il est temps de mettre fin au phénomène du terrorisme qui a fait plus de 200 victimes depuis 2018 au Burkina Faso.

J.E.Z

Lefaso.net

Source: LeFaso.net