Le Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’ouest (PHASAO) a été officiellement lancé ce 30 septembre 2021 à Ouagadougou. Mis en œuvre dans sept pays de l’Afrique de l’ouest, le PHASAO vise à renforcer le système statistique national, en permettant la mise à disposition de données de qualité qui vont orienter les interventions en faveur du développement. Le projet est financé par la Banque mondiale, à hauteur de 33 milliards de FCFA pour ce qui concerne le Burkina Faso.

Permettre aux pays de disposer de statistiques de qualité, disponibles et diversifiées pour aider à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques de développement et une utilisation rationnelle des ressources. Ce sont là les objectifs visés par le PHASAO. Et pour la ministre déléguée chargée du budget Pauline Zouré, ce projet va, en plus d’aider à la prise de décision tant aux niveaux central que local, permettre de disposer de données réalistes et fiables, pour accompagner la mise en œuvre du PNDES 2.

Pauline Zouré, ministre déléguée chargée du budget, représentant le ministre de l’économie et des finances

« Le défi au niveau de la planification c’est de pouvoir disposer de données réalistes et fiables, qui vont permettre d’impacter par les actions des politiques, l’amélioration des conditions de vie des populations », a-t-elle soutenu. Le PHASAO constitue donc à l’en croire, une opportunité pour pouvoir relever les défis, en assurant une meilleure réalisation et un bon suivi des activités prévues dans le référentiel national de développement.

Pour la représentante résidente de la Banque mondiale, Maimouna Mbow Fam, le PHASAO est un projet dont la pertinence ne souffre pas de débats. Elle soutient qu’avoir des statistiques fiables, permet de mieux cibler les interventions. Elle ajoute que des statistiques de qualité, constituent un outil d’aide à la décision, afin de disposer de politiques publiques plus pertinentes et de programmes de développement qui répondent aux attentes des citoyens.

Maimouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale

« Les données sont importantes pour formuler des politiques publiques de qualité, des programmes adaptés au contexte et pouvoir aussi mesurer l’impact. Et cela passe par un système statistique de qualité et fiable sur lequel des politiques publiques sont basées sur les défis, en tenant compte de cette approche territoriale intégrée qui permet de rééquilibrer le développement du pays et de pouvoir lutter contre la violence et prévenir les conflits ».

L’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) occupera une place de choix dans la mise en œuvre du PHASAO. A en croire son directeur général, par ailleurs coordonnateur du projet, Boureima Ouédraogo, plusieurs activités logées dans les trois composantes que compte le projet, sont au programme.

Boureima Ouédraogo, coordonnateur du PHASAO.

Il s’agit de la production des documents de méthodologie harmonisée, de la réalisation d’enquêtes et de statistiques, du renforcement des capacités ainsi que de la production et l’appui à l’utilisation des données statistiques au niveau national. Le PHASAO a déjà à son actif des activités réalisées, telle la contribution à la réalisation du 5e recensement général de la population et de l’habitat, ainsi que l’enquête de base sur l’emploi et le secteur informel.

Le PHASAO a été lancé dans le cadre de la première session de l’année 2021 du Conseil national de la statistique. Le conseil a permis de noter un taux de réalisation de 62,2% des activités inscrites dans le programme statistique national 2020.

Armelle Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net