C’est parti pour la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC/Bobo 2024). La ville de Bobo-Dioulasso vibrera ainsi, du 27 avril au 4 mai 2024, au rythme de cette biennale de la culture. Le clap de lancement des activités a été donné par le chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, le samedi 27 avril au stade omnisports Sangoulé-Lamizana de Bobo-Dioulasso.

La communauté culturelle dans toute sa diversité est réunie, une fois plus à Bobo-Dioulasso, pour célébrer la Semaine nationale de la culture. Cette biennale, qui est à sa 21e édition, se tiendra du 27 avril au 4 mai 2024 dans la cité de Dafra. L’événement se veut une vitrine de valorisation et de promotion des identités et expressions culturelles des communautés du Burkina Faso. La tenue de cette édition 2024 de la SNC démontre à souhait la résilience du peuple burkinabè face au défi sécuritaire auquel le Burkina Faso fait face depuis quelques années.

L’ouverture officielle de cette biennale a eu lieu ce samedi 27 avril au grand bonheur des nombreux festivaliers. Selon le rituel, c’est par trois coups de tambour que le président Ibrahim Traoré a donné le coup d’envoi des activités de cette biennale, sous le regard des festivaliers mobilisés pour vivre les grandes articulations de cette cérémonie.

Les festivaliers se sont fortement mobilisés pour assister à l’ouverture officielle de la SNC

A l’instar des éditions précédentes, cette cérémonie d’ouverture a été un moment « inédit » avec une diversité de tableaux artistiques modernes et traditionnels. Le défilé des régions, un carnaval de masques, des prestations d’artistes ont été, entre autres, les grandes étapes qui ont marqué cette cérémonie. Plusieurs artistes nationaux se sont succédé sur la scène et ont émerveillé le public par leurs mélodies. Avant le lancement des festivités, le public a eu droit à plusieurs allocutions. Et c’est le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, Laurent Kontogom, qui a ouvert la série d’allocutions.

Comme la tradition le voudrait, après avoir souhaité la bienvenue à tous les festivaliers, il a rappelé la contribution de la délégation spéciale à la réussite de cette édition de la SNC. En effet, la commune s’est engagée aux côtés du comité d’organisation avec des moyens humains, financiers et logistiques à la hauteur de ses capacités. Le parrain de cette édition, Jonas Yaméogo, président du Groupe Champy International, a exprimé sa gratitude aux autorités du pays pour la tenue de cette édition de la SNC. Tout en manifestant sa disponibilité à toujours œuvrer à l’édification de la culture burkinabè, il s’est engagé ainsi à ne ménager aucun effort pour la réussite de la présente édition.

Le défilé des communautés a été un des temps forts de cette cérémonie d’ouverture

C’est un ministre de la culture tout heureux que nous rencontré à la fin de la cérémonie de lancement officiel des activités de la biennale. Jean Emmanuel Ouédraogo se réjouit déjà de la mobilisation des festivaliers au niveau du stade. « C’est une cérémonie d’ouverture qui nous laisse sans voix en termes de mobilisation au niveau du stade. C’est la preuve que Bobo-Dioulasso est la capitale de la culture. C’est une cérémonie qui a tenu toutes ses promesses et qui nous ouvre les portes d’une 21e édition que nous espérons riche. Nous nous réjouissons de la qualité des prestations », a-t-il laissé entendre.

Le carnaval des masques à l’ouverture de la biennale de la culture

Faire de la SNC un cadre d’expression et de promotion de la culture

Le thème retenu pour cette édition est : « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau ». Selon le ministre en charge de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, le choix de ce thème n’est pas fortuit. Il a affirmé que ce thème invite tous les fils du pays à faire leur la vaillance et l’héroïsme des différents groupes ethnoculturels qui, sans concession, ont défendu leurs lignages, leurs villages, leurs communautés et leurs royautés lors des assauts et visées impérialistes des colons.

« Ce thème nous interpelle tous. Il nous invite en effet, à jeter un regard rétrospectif sur notre passé commun, en marchant dans le sillage de nos devanciers qui ont su faire preuve de sursaut patriotique en 1947 pour sauver notre pays de la division et du morcellement. C’est cette bravoure de nos aînés qui a permis le rétablissement du pays dans ses limites territoriales de 1932. Leur attachement à l’unité et à la concorde nationales doit nous inspirer à faire front commun aujourd’hui pour bouter le terrorisme hors de nos contrées », a laissé Jean Emmanuel Ouédraogo.

Le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo se réjouit de la forte mobilisation des festivaliers

Il a salué la pertinence et l’actualité du thème de cette édition qui engage les acteurs et professionnels de la culture à une réflexion profonde sur la place et le rôle de la culture dans la construction de la mémoire et le renforcement de la paix et de la cohésion sociales. Par ailleurs, il a souligné que la tenue régulière de cette manifestation culturelle est l’affirmation de la volonté de l’Etat burkinabè de faire de la culture un facteur de rassemblement, une tribune de promotion de la créativité et un cadre d’expression et de diffusion de la mosaïque culturelle du pays. Tribune d’expression et de valorisation du riche et diversifié patrimoine culturel du Burkina Faso, la SNC se veut aussi un cadre privilégié d’échanges et de partages d’expériences entre acteurs et professionnels du monde de la culture.

Dans son allocution, le ministre en charge de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, a fait une mention spéciale au Niger, pays invité d’honneur de cette 21e édition. Ainsi, le Niger a été représenté par une forte délégation conduite par son ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports, Amadou Abdourahamane. A côté, on note la présence de la délégation venue du Mali, avec à sa tête le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo. Aux dires de Jean Emmanuel Ouédraogo, cela témoigne de l’excellence des relations de coopération culturelle entre les trois peuples.

L’orchestre des forces armées nationales a tenu en haleine les festivaliers à travers sa prestation

Au cours de cette cérémonie, la sécurité était assurée par les Forces de défense et de sécurité. Le comité national d’organisation se veut ainsi rassurant en prenant à bras-le-corps le problème de la sécurité des festivaliers durant la période de la SNC. Toutes les dispositions ont été prises pour une couverture sécuritaire optimale de la manifestation. Le comité invite cependant tous les festivaliers au respect des consignes des Forces de défense et de sécurité.

Cette 21e édition de la SNC mobilisera près de 1 535 artistes, 600 sociétés de masques pour la parade et plus de 700 000 festivaliers. C’est une édition qui verra l’organisation d’une diversité d’activités dont les compétitions du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) et les activités du volet festival qui seront articulées autour des conférences et panels, le village des communautés, l’exposition muséale, les plateaux off, le marché des arts, l’initiation des enfants aux arts et la traditionnelle foire et commerciale.

Romuald Dofini

Lefaso.net

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Source: LeFaso.net