Le comité de pilotage du projet R-CLES ; « Réduction du travail des enfants par l’éducation et les services », a été officiellement installé ce mercredi 29 juin 2016 à Ouagadougou. C’était sous la présidence du ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale.

Le projet R-CLES a été doté d’un comité de pilotage de quatorze membres « compétents et engagés en faveur de la cause des enfants », issus de différents ministères et d’autres organisations. Il s’agira désormais pour ce comité de suivre la mise en œuvre effective des activités dudit projet afin de réduire le phénomène du travail des enfants dans les champs de coton et les sites d’orpaillage artisanaux.


Présent à la cérémonie, le directeur de cabinet du ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, Allahidi Diallo a annoncé que la problématique du travail des enfants reste une triste réalité persistante au Burkina, malgré les efforts des différents acteurs engagés dans la lutte contre le phénomène. En effet, ajoute-t-il « selon une enquête menée en 2006 par l’Institut national de la statistique et de la démographie avec l’appui du bureau international du travail, 41% des enfants de 5 à 17 ans sont économiquement actifs, soit près de 1,6 millions d’enfants dont 87,2% mènent des travaux dangereux ».

Ainsi, après avoir salué l’initiative, Allahidi Diallo a félicité ce comité de pilotage et lui a affirmé la volonté du département en charge de la protection sociale à toujours l’accompagner afin de lui permettre d’accomplir pleinement la mission qui lui est assignée.


Ce projet, désormais supervisé par ces nouveaux membres est exécuté par l’ONG Counterpart International, soutenu financièrement par le gouvernement américain. Il intervient dans trois régions cotonnières et à forte prolifération de sites d’orpaillage du Burkina à savoir, les Hauts-Bassins, les Cascades, et la Boucle du Mouhoun. Il doit permettre à 10 000 enfants et jeunes dont 4000 déjà en situation de travail, de retrouver le chemin de l’école ou les ateliers de formations professionnelles. Enfin, il doit permettre à 1000 ménages d’accroître leurs revenus, afin de renforcer leurs capacités à faire face aux charges induites par la scolarisation de leurs enfants.

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Yvette Nadège Mossé (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net