L’Union syndicale des travailleurs du Burkina Faso (USTB) a tenu son 50e conseil général, le vendredi 30 septembre 2016 à Ouagadougou. Placé sous le thème « USTB, quel outil syndical pour renforcer la mobilisation et mieux défendre les droits des travailleurs », ce conseil qui a connu la présence des acteurs du monde syndical, a été présidé par son secrétaire général, Yamba Georges Koanda.

Les militants et sympathisants du l’Union syndicale des travailleurs du Burkina Faso (USTB) ont tenu leur 50e conseil général, le vendredi 30 septembre 2016 à Ouagadougou. Dans son mot de bienvenue, le président du comité d’organisation a remercié l’ensemble de ses camarades qui ont fait le déplacement des quatre coins du Burkina Faso pour la tenue du conseil avant de souhaiter que les échanges soient francs et fructueux.

Ainsi, au cours de ce conseil, les participants vont, entre autres, approuver les différents rapports d’activités, planifier le programme pour les deux années à venir avant le prochain congrès.

Pour le secrétaire général de l’USTB, Yamba Georges Koanda, le thème « USTB, quel outil syndical pour renforcer la mobilisation et mieux défendre les droits des travailleurs », offre l’opportunité d’échanger sans tabou sur le sujet. Ceci, en vue de trouver des solutions qui donneront plus confiance aux travailleurs et qui leur permettront de se convaincre, que seule la mobilisation autour des organisations syndicales reste le gage de la défense véritable de leurs droits et intérêts.

Afin de participer efficacement à l’œuvre de construction du Burkina Faso, il recommande à ses camarades de redoubler de vigilance dans leur rôle de veille et de critique de l’action politique. « Le pays allait mal, et le pays va toujours mal. Il est temps que le pouvoir en place qui a promis de trouver des remèdes appropriés à ce mal se manifeste enfin, pour que le pays se sente mieux », a-t-il déclaré, précisant que les problèmes de l’éducation sont restés en l’état. « Cette année scolaire va démarrer encore avec des écoles sous paillotes. L’université manque de locaux, matériels. Et malgré tout, le système LMD se poursuit », a-t-il relevé.

A tout cela vient s’ajouter la situation à la centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux. Sur ce point, le SG de l’USTB estime que l’Etat doit prendre des décisions idoines afin de prévenir tout risque de rupture de médicament et de consommables médicaux au niveau de l’ensemble du pays. Par ailleurs, il s’est appesanti sur la question de la transformation du Laboratoire national de santé publique en centre de recherche avant d’interpeller le gouvernement sur les conséquences qui pourraient en découler si le LNSP venait à abandonner sa fonction régalienne de contrôle des produits importés au Burkina. « Si le laboratoire n’arrive pas à assurer ce rôle, on va assister à une entrée de produits qui seront très dangereux pour la santé de notre population », a-t-il martelé.

S’agissant de l’implantation de la cimenterie CIMASSO à Bobo-Dioulasso, l’USTB, foi de M. Koanda, « a interpellé à deux reprises le gouvernement à travers le ministre de la fonction publique, du travail et de la promotion sociale, pour lui dire que les gens sont inquiets de l’implantation de cette usine qui se situe au dessus d’une nappe phréatique et où la population de la ville de Bobo et ses environs sont alimentés en eau ».

Pour sa part, le gouvernement a indiqué que des études ont été faites et qu’il n’y aura pas d’impact. Cela ne rassure pas pour autant l’USTB. Et cela, le SG n’a pas manqué de le faire savoir : « Ce n’est pas les zones qui manquent à Bobo. Il y a de la place pour que cette usine puisse s’installer. Pourquoi, ils tiennent à s’installer là ou il y a une menace. Nous disons que si l’Etat ferme les oreilles, s’il n’est pas à l’écoute de la population et que d’aventure cette activité impacte la nappe phréatique, il sera responsable devant le peuple et devant l’histoire. Et il devra répondre de ses actes ».

Le mouvement d’humeur des agents de l’ONATEL, de revendication et/ou de réclamation, les nombreux licenciements de travailleurs au mépris des lois du pays, sont entre autres points évoqués par M. Koanda dans son discours.

Aïssata Laure G. Sidibé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net