2016 a définitivement cédé sa place à 2017. Et dans les familles Tapsoba et Kaboré où nous nous rendus, le réveillon a été célébré de façon différente. D’un côté, une fête, des mets alléchants, de la boisson, et de l’autre côté, rien. Dans ces deux familles cependant, le même vœu pour le Burkina Faso en 2017 : la paix.

Le réveillon a été diversement fêté dans la ville de Ouagadougou. Si certains l’on passé dans les églises, les boites de nuits ou bars de la capitale, la famille Tapsoba a, elle préféré passé le réveillon en famille entourés de parents et amis. Pour l’occasion, la cours familiale a été transformée en dancing, le temps d’une nuit. Une ambiance festive donc, entre danse, éclats de rire et bonne humeur en attendant l’entrée en 2017. Ce réveillon 2016 est aussi spécial pour le couple Tapsoba qui fête 20 ans de mariage le 1er janvier 2017. Les petits plats ont donc été mis dans les grands pour que la fête doit belle. « C’est vrai que les temps sont durs, nous avons fait face à beaucoup de difficultés, mais nous avons tenu à fêter parce que grâce à Dieu, nous avons passé l’année 2016 dans la santé et nous sommes en vie. Il y a donc de quoi se réjouir. De plus, le 1er janvier 2017, cela fera 20 ans que nous mariés. 20 ans, ce n’est pas 20 mois, encore moins 20 jours, il fallait donc marquer le coup. », explique Mme Tapsoba Mariam, institutrice à Ouagadougou.


A minuit, c’est une explosion de joie qui accueille la nouvelle année au sein de la famille Tapsoba, puis s’en suivent les traditionnels vœux de nouvel an. Santé, bonheur, prospérité et paix pour le Burkina Faso, tels sont en effet, les vœux de M. et Mme Tapsoba, heureux de renter dans la nouvelle année. La fête se poursuivra jusqu’à 2heures du matin sur des rythmes endiablés et la boisson abondance.

5 heures du matin, après trois petites heures de sommeil, la famille est de nouveau sur pied pour apprêter le repas de fête. Au menu, de la salade, des frites de pomme de terre, de l’aloco, du couscous, du haricot vert, etc. Et bien sûr, les incontournables poulets, brochettes et merguez, réalisés par M. Tapsoba Abdou, charcutier de formation. A ce repas, s’ajoute le jus de gingembre, les boissons gazeuses et le vin.


Si dans la famille Tapsoba, ce sont des mets alléchants qui ont été servis aux invités, dans la famille Kaboré, il n’est point question de réveillon, encore moins de repas de fête. Comme le souligne Mme Kaboré Fatimata, « Nous n’avons pas les moyens de fêter. Nous sommes en bonne santé, c’est l’essentiel. »

Elle renchérit « Nous avons du mal à joindre les deux bouts. Mon mari est briquetier et moi-même je lave les vêtements des gens pour nourrir mes enfants. Je ne me sens donc pas concernée par la fête. On ne peut même pas se permettre de fêter. Les enfants iront certainement manger chez leurs camarades ou chez les voisins qui ont les moyens de fêter. »
Néanmoins, elle formule des vœux pour que l’année 2017 soit meilleure que celle qui vient de s’achever. « Je prie que Dieu garde notre pays dans la paix. Et qu’il nous accorde la santé, la prospérité, la joie. Que 2017 nous soit favorable. »

Justine Bonkoungou (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net