Les 27, 28 et 29 janvier 2017, l’Union pour la renaissance/parti sankariste (UNIR/PS) a tenu, à Ouagadougou, son deuxième Congrès ordinaire sous le thème : « Le Sankarisme à l’épreuve de sa participation à la gestion du pouvoir d’Etat ». A l’issue des trois jours de travaux, les congressistes ont réaffirmé l’alliance de leur parti au MPP dans la gestion du pouvoir d’Etat et renouvelé leur confiance au président sortant, Bénéwendé Stanislas Sankara pour conduire le navire UNIR/PS. La cérémonie de clôture est intervenue dans la soirée de dimanche 29 janvier au Palais de la Jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané devant de nombreux invités.

Ce cadre a permis aux militants du « parti de l’œuf » de faire le bilan de leur alliance avec le parti au pouvoir (le Mouvement du peuple pour le progrès, MPP), scruter la vie du parti et, enfin, analyser la situation politique nationale.

Au terme de cette instance suprême du parti, l’on retient des congressistes que, la participation de l’UNIR/PS à la gestion du pouvoir d’Etat aux côtés du MPP est une satisfaction et un motif de « fierté ». « L’espoir commence à renaître et notre pays a recouvré sa place dans le concert des nations respectées et confiantes », retient-on des déclarations des responsables du parti.

Elle a permis entre autres d’acquérir une « formidable expérience » qui renforce les capacités du parti. Et ce, en dépit, soulignent-ils, d’un contexte de tentative de déstabilisation du pouvoir par des actes putschistes et de terrorisme, d’un « héritage très lourd fait d’une trésorerie exsangue et d’une société burkinabè plongée dans un marasme économique et social sans précédent ».

Plusieurs actes ont sanctionné les travaux des congressistes. Parmi ceux-ci, des motions de recommandation aux autorités et au nouveau bureau pour des réponses adéquates aux dossiers pendants en justice (dont celui de Thomas Sankara, Norbert Zongo, Dabo Boukary). Les congressistes ont également requis la prise en charge des blessés de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et du putsch manqué de septembre 2015.

Un autre temps fort a été le renouvellement de l’organe dirigeant, fort d’une trentaine de personnes. Le président sortant, Bénéwendé Stanislas Sankara, a été reconduit à la tête du parti, secondé par Nestor Bassière (actuel ministre de l’environnement). Athanase Boudo, président du comité d’organisation du congrès, jusque-là secrétaire national chargé des structures du parti, occupe désormais la deuxième vice-présidence tandis que Romain Conombo (dont le parti, le Conseil national pour la renaissance/Mouvement sankariste, CNR/MS vient de faire fusion avec l’UNIR/PS) est le 3ème vice-président dans cette nouvelle équipe dirigeante du parti. Une équipe caractérisée également par l’arrivée de jeunes à l’image d’Issaka Ouédraogo et Bachirou Soré, respectivement secrétaire national à la communication et secrétaire national adjoint à la communication.

Pour mémoire, c’est en novembre 2000 qu’a été créé ce parti sous l’appellation de l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS). En 2009, la Convention panafricaine sankariste (CPS) et une partie du Front des forces sociales (FFS) rejoignent l’UNIR/MS pour former l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS). Parti « socialiste d’obédience sankariste », l’UNIR/PS n’a de cesse de prôner sa volonté de « sauvegarder et pérenniser l’immense espoir suscité par la Révolution d’août 1983 ».

Oumar L. OUEDRAOGO

Lefaso.net

Source: LeFaso.net