« Régulation des médias et promotion culturelle, enjeux de souveraineté ». C’est le sujet de la communication donnée par le Vice-président du Conseil supérieur de la Communication, Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo, ce jeudi 2 mai 2024 à Bobo-Dioulasso. En réponse à la question d’un étudiant qui s’offusque de voir certains médias « ramer à contre-courant de la politique des autorités de la transition », le conférencier s’est voulu rassurant.

« Les médias qui vont contrevenir à la loi, qui ne vont pas exercer leurs missions d’ information, conformément à l’éthique et à la déontologie, seront interpellés par le CSC. C’est ce qu’on fait tous les jours et on n’existe que pour ça. S’il y a des médias actuellement qui ne font pas leur travail comme il se doit, sachez que les CSC va les interpeller », a campé le Vice-président du Conseil supérieur de la Communication.

Selon Louis Modeste Ouédraogo, un média qui ne remplit pas son cahier de charges ou qui manque à sa responsabilité sociale et crée des soucis pour l’intérêt général, sera sanctionné conformément à la loi.


« Il y a des médias qui ont été interpellés, peut-être qu’il y en aura encore. Vous dites globalement que des médias rament à contre-courant de la politique du pays. Si c’est contraire à la loi, nous allons apprécier. On peut sanctionner, conseiller. Mais retenez que l’on n’utilise la sanction qu’en dernier recours », a tenu à préciser Louis Modeste Ouédraogo.

A l’en croire, le Conseil supérieur de la Communication donne la possibilité à tout le monde de s’amender et la régulation n’est pas synonyme de recours systématique à la sanction. « La régulation va utiliser une approche pédagogique, la sensibilisation, la formation pour espérer améliorer le comportement des acteurs. Et c’est seulement lorsque ça ne produit pas d’effets, que nous sanctionnons en cas de récidive. Ça ne nous plaît pas de sanctionner, mais on est obligé de le faire pour l’intérêt du pays », confie le Vice-président du régulateur des médias au Burkina Faso.


« Si nous ne faisons pas notre travail, c’est vous aussi qui allez nous reprocher de ne pas l’avoir fait. L’Etat nous a confié une mission que l’on compte assumer avec responsabilité et bienveillance. Soyez rassurés, nous n’allons pas abuser de notre pouvoir pour sanctionner indûment quelqu’un », a rassuré Louis Modeste Ouédraogo.

Rappelons que la conférence publique se tient en marge de la 21e édition de la Semaine nationale de la Culture dont la clôture est prévue le samedi 4 mai à la Maison de la Culture, Anselme Titiama Sanon.

Fredo Bassolé

Lefaso.net

Source: LeFaso.net