« Pas de prise de vue avec un portable pendant la cérémonie ». C’est ce que notre reporter s’est entendu dire à la cérémonie de sortie des élèves officiers de Po ce samedi, 4 août 2018. Et malgré ces tentatives d’explication, on lui a rétorqué que le « règlement, c’est le règlement ».
Une occasion pour nous de rappeler encore aux services de sécurité et de protocole que ce n’est pas l’outil qui fait le journaliste ; c’est son travail ; c’est sa carte professionnelle.
Le téléphone portable est un outil de travail réglementaire du webjournaliste aujourd’hui. Comme l’est le drone pour le militaire, qui fait la guerre avec alors que d’autres usagers s’amusent simplement avec.
Si les lecteurs arrivent à suivre en direct des événements sur les médias sociaux, c’est grâce essentiellement au téléphone portable. On parle de plus en plus de journalisme mobile ; ce qui veut dire que bientôt, certaines rédactions ne fonctionneront qu’avec le téléphone mobile. Va-t-on leur interdire d’exercer le métier ?
En matière de risque, il y a plus dangereux aujourd’hui que les téléphones portables.
Et nos spécialistes de la guerre électronique savent que des montres aux stylos en passant par les lunettes, les supports armés sont légion ; sans oublier que l’on n’a même pas besoin d’être sur site pour attaquer.
Il faut donc laisser le pauvre journaliste burkinabè faire son travail.
Sachons combattre le bon combat !
Cyriaque Paré
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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