S’il y a un pays où la diaspora burkinabè est difficile à déchiffrer, c’est bien le Ghana. Et pourtant, estimés souvent à plus de sept millions, ils sont moins de 10 000, les Burkinabè qui possèdent la carte consulaire.
De nos jours, avec l’adoption du nouveau code électoral au Burkina, quel que soit le document de votation imposé, le cas du Ghana aura toujours besoin d’une attention particulière.
Malgré le fait que nous vivons dans un pays où la double nationalité est autorisée, nombreux sont les Burkinabè de la première heure qui, peut-être par ignorance ou par mesure de précaution, avaient simplement choisi de mettre de côté leurs noms de famille. Ce qui fait que de nos jours, nous nous retrouvons avec des gens qui, bien qu’ils soient aussi Burkinabè, éprouvent du mal à le justifier.
Dans un pays où les cartes d’électeur remplacent valablement les cartes d’identité, ces Burkinabè-Ghanéens préfèrent utiliser les cartes du pays qui les ont vu naître, surtout que les conditions d’octroie sont simples et gratuites.
Comme exemple sur la plupart de ces cartes, on se retrouve souvent avec des noms et prénoms tels que : Arunah Mumuni, Arunah Alimah ou Musah Isakah, Musah Balkisu… Des noms qui, peut-être, auront du mal à passer dans le registre burkinabè, surtout que certains risquent d’avoir deux identités en ajoutant leur vrai nom de famille.
Au lieu de perdre le temps dans des débats bien qu’utiles pour notre démocratie, la question qui reste posée est de savoir si nous ne gagnerons pas mieux en organisant, dès à présent, de vastes campagnes de sensibilisation ainsi que des audiences foraines pour ne pas se faire rattraper par le temps.
Ce qu’il faut noter est que, même si la justification de certains documents posera de sérieux problèmes aux Burkinabè vivant au Ghana, fort est de constater que la plupart d’entre eux ont applaudi l’adoption de ce nouveau code électoral, qui vient leur donner la chance de se mettre à jour et de mieux se mobiliser pour voter le président qui répondra à leurs attentes.
Etalon / Accra
Source: LeFaso.net
Commentaires récents