À l’instar des autres musulmans du monde entier, la communauté musulmane du Burkina Faso célèbre la fête de la Tabaski ou l’Aïd-El-Kébir ce vendredi 31 juillet 2020. Cette fête, communément appelée « fête du mouton », est célébrée à Bobo-Dioulasso dans la plus grande simplicité. Au cours de la prière qui a eu lieu sur la place Wara-wara, l’imam de la grande mosquée de Dioulassoba, Siaka Sanou, a appelé tous les fils et filles à s’unir pour le développement du Burkina Faso.

Malgré les nombreuses difficultés évoquées par les fidèles musulmans cette année, la fête du mouton semble avoir bien démarré à Bobo-Dioulasso. Cette célébration qui intervient 70 jours après celle du Ramadan, est une occasion pour rappeler aux fidèles d’Allah que la fête du sacrifice du mouton est pour le musulman, le moment de cultiver davantage l’amour, le partage, la solidarité et la soumission pour espérer le salut d’Allah, selon la communauté musulmane.

Les fidèles musulmans ont prié pour la paix, la santé et la sécurité au Burkina Faso

A Bobo-Dioulasso, l’évènement a donné lieu à la traditionnelle prière collective qui a drainé des milliers de fidèles sur la place Wara-wara. Ont pris également part à cette prière, la ministre en charge du développement de l’économie numérique, Hadja Fatimata Sanon, les autorités politiques, administratives de la région des Hauts-Bassins dont le gouverneur Antoine Atiou. La communauté catholique, représentée par l’abbé Prospère Sanou, a tenu également à afficher son soutien et sa solidarité à leurs frères musulmans.

La prière, dirigée par l’imam Siaka Sanou, a appelé à la paix et la cohésion, mais a surtout rappelé l’importance du sacrifice du prophète Abraham. Il a ainsi convié toute la communauté musulmane à des prières pour le maintien de la paix au Burkina Faso. Les fidèles ont également imploré la bénédiction divine sur les autorités burkinabè pour le maintien de la sécurité dans notre pays.

Les autorités politiques, administratives et la communauté catholique venues témoigner leur solidarité aux frères musulmans

Après les traditionnelles Rakates dirigées par l’imam Siaka Sanou, ainsi que la lecture du sermon, ce dernier a procédé à l’acte du sacrifice du mouton sur place. Sur l’ensemble du territoire national, cette fête a donné lieu au même rituel notamment le sacrifice du mouton dans les familles et l’organisation des réjouissances populaires.

Pour les musulmans, l’Aïd-el-Kébir commémore la soumission à Dieu du Prophète Abraham qui était prêt à sacrifier son fils aîné Ismaël sur son ordre. Chaque musulman ayant les moyens doit ainsi immoler une bête, notamment un bélier pendant cette fête pour perpétuer cet acte d’Abraham. Selon eux, la Tabaski est surtout un moment de partage, de retrouvailles et de pardon, trois vertus que la communauté musulmane entend continuer à cultiver.

L’imam Siaka Sanou a procédé à l’acte du sacrifice du mouton sur place

Le président de la communauté musulmane de l’Ouest, Mahama Sanou, a indiqué que cette fête se passe dans un contexte marqué par la pandémie du Covid-19. « Dieu sait pourquoi cette maladie est venue au monde et nous ne pouvons que prier pour la fin de cette maladie dans le monde », dit-il. Avant d’inviter les Burkinabè à cultiver l’amour, la solidarité, l’honnêteté et le pardon. Des valeurs cardinales qui, selon lui, pourront aider pour le développement du Burkina Faso. « Pour que nos prières soient exaucées, d’abord il faut que nous commencions à nous aimer entre frères. Il faut que les partis politiques arrivent à se pardonner, à cultiver la paix, l’union et l’entente parce que nous voulons tous la paix pour le Burkina Faso », a-t-il laissé entendre.

Le président de la communauté musulmane de l’Ouest, Mahama Sanou

Siaka Sanou (un fidèle), pour sa part, a souligné que « la célébration de la Tabaski est une aubaine parce qu’elle nous trouve en bonne santé et nous rendons grâce à Dieu pour cela ». Par ailleurs, il a affirmé que la fête se passe dans la joie, la paix et surtout dans la sécurité. Lire la suite

Source: LeFaso.net